Si l’objectif du CNRD derrière l’organisation du dialogue inter-guinée sans les trois principales coalitions politiques que sont l’ANAD, du FNDC politique et le RPG arc-en-ciel, était de diviser la classe politique, on peut dire sans risque de se tromper que l’objectif est atteint. Même s’il reste beaucoup à faire pour avoir de l’impact sur le terrain, eu égard au poids politique du moins modeste de ceux qui ont répondu à l’appel.
En tout cas sur la question, Dr Fodé Oussou, vice-président de l’UFDG n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Chez nos confrères de Fim Fm ce samedi 26 novembre, il a vertement répliqué à Bah Oury qui évoque le risque que court le trio de rester en marge du jeu politique à l’allure où vont les choses.
« Bah Oury, c’est quelqu’un qui est traumatisé depuis qu’on l’a exclu. Tout le combat que Bah Oury a dans la vie, c’est contre Cellou. Il y a des politiciens qui prennent leur rêve pour la réalité. Leur souhait le plus ardent, c’est de voir le président Cellou et le président Sidya éliminés pour qu’ils puissent au moins espérer existe. Parce qu’ils savent qu’avec ces deux sur l’échiquier politique, ils ne peuvent rien avoir », accuse-t-il.
D’ailleurs, pour Dr Fofana, « tout ce brouhaha, c’est parce qu’on n’a pas organisé les élections. Depuis 2010 on organise des élections ». Surtout, explique-t-il, « on connaît le poids de chaque parti politique ici. En plus, quand vous mettez le RPG, l’UFDG et l’UFR dans la balance, c’est 98% du suffrage électoral »
Revenant au président de l’UDRG, par ailleurs ancien vice-président de l’UFDG, Dr Oussou assène : « quand Bah Oury parle comme ça, j’ai pitié de lui. Parce que lui-même sait ce qu’il représente. Comment il a eu le parti qu’il a, il sait dans son histoire politique combien de partis politiques il a fréquentés et pourquoi il les a tous quittés. » Et d’enfoncer le clou en ces termes : « se comporter comme ça, à partir du moment où le Premier ministre tient un discours devant l’ensemble devant l’ensemble des acteurs politiques qui va dans le sens de dire qu’il faut que les autres viennent autour de la table pour parler de la Guinée… (et) quand ça vient de quelqu’un qui ne représente pas 0%, ça fait pitié. »
A l’idée de discuter des préalables pendant le dialogue, Dr Fodé Oussou ne ferme pas la porte… Mais il revient aux préoccupations liées à la qualité des interlocuteurs. « Si le Premier ministre nous invite demain pour discuter avec lui des préalables, nous répondrons ». Tout en expliquant auparavant ceci : « nous sommes demandeurs du dialogue. Nous avons intérêt à ce qu’on aille aux élections pour en finir avec la transition. Parce que si on organise les élections, l’UFDG a son mot à dire, l’UFDG peut gagner ces élections… nous voulons un dialogue structuré ».
Ceci dit, il n’entend que les principales formations politiques du pays « arrivent dans une conférence comme ça pour dire voilà nos préalables et demander l’avis de Bah Oury, de Bouya…»
Comme pour dire que le nombre des partis politiques est une chose, leur envergure en est une autre.