Sauf changement de dernière minute, les cours en ligne, initiés par le gouvernement guinéen pour parer à l’arrêt des cours ordinaires dû au COVID-19, commencent cet après-midi. Mais le moins qu’on puisse dire à propos de l’alternative gouvernementale, c’est qu’il suscite plus que du scepticisme dans l’opinion.
En tout cas, à entendre l’opposant et député Baadiko Bah, il ne faut rien attendre de « la trouvaille » du ministre Sangaré. « Cette mesure de cours à distance, c’est de la poudre aux yeux », attaque-t-il dans un entretien téléphonique accordé à Guineenews. Avant d’ajouter que « c’est ce qu’on appelle mesure cosmétique, c’est-à-dire qui n’a aucun effet… »
Pour étayer ses affirmations, le président de l’union des forces démocratiques (UFD ) s’interroge sur la faisabilité de la mesure du ministère de l’Education. En mettant le curseur le nombre de Guinéens qui peuvent effectivement suivre ces cours. Et de rappeler qu’il y a beaucoup de foyers où il n’y a de téléviseurs (en zone rurale, ndlr). Ou bien, « ils ont la télé mais n’ont pas de courant » (dans les villes, ndlr).
Ce n’est pas tout. Le désormais membre de la commission éducation de l’assemblée nationale pose aussi les questions de savoir « quel va être l’aboutissement ? » Et « comment va se faire l’évaluation ? « .
Des questions sans réponses qui ne sont pas le seul problème de l’éducation guinéenne dont la crise profonde nécessite un travail sérieux que le député suggère à l’exécutif.
Dans cette conversation téléphonique, Baadiko n’exclut pas de faire des propositions au gouvernement dans le souci d’améliorer la qualité de l’éducation qui produit beaucoup de « déchets sociaux » ces derniers temps, déplore-t-il.
Cela dit, le président de l’UFD se réserve le droit de continuer de dénoncer, si les gouvernants persistent dans leur souci « d’enrichissement » personnel…