La bataille judiciaire qui oppose Mme Kadiatou Biro Diallo au jeune Ousmane Gnelloy Diallo s’est poursuivie ce jeudi 21 octobre à la Cour d’appel de Conakry où les avocats du mis en cause ont interjeté appel après la condamnation de leur client à cinq ans de prison ferme par le TPI de Dixinn.
Au sortir de l’audience qui a duré plus de 4 heures d’horloge, l’un des avocats de la partie civile, Me Samory Traoré a indiqué que c’est avec beaucoup de satisfaction que le pool d’avocats a plaidé ce dossier.
« Il a été unanimement acquis aux débats que la culpabilité du prévenu n’est pas du tout actée. La défense a elle même reconnu que la responsabilité pénale de M. Ousmane Diallo, alias Gnelloy quant aux faits d’injures à lui reprochés. Elle a par contre plaidé la relaxe en ce qui concerne le délit de menace. Le ministère public n’a pas abondé dans le même sens. Il a requis la responsabilité du prévenu pour ces deux infractions et sollicité une clémence la Cour en raison du fait que c’est un délinquant primaire« , a-t-il confié à la presse.
Poursuivant, Me Traoré s’est déclaré satisfait qu’enfin, le prévenu ait présenté des excuses à la partie civile : chose que Mme Kadiatou Biro Diallo attendait depuis, et est arrivée enfin.
« On aurait dû commencer par-là. Cette procédure n’allait pas traîner jusqu’à ce jour. Mais pour l’instant, Kadiatou Biro est satisfaite. Elle s’en remet à la décision qui sera prononcée le 28 octobre 2021« , a conclu Me Traoré.
De son côté, Me Pépé Antoine Lamah a fait remarquer que contrairement à l’envergure que l’opinion donne à ce procès, il s’agit, selon lui, d’un simple dossier. « Et vous voyez l’engouement. Mais nous pensons que les choses se sont passées dans les meilleures conditions. Nous pensons que le juge sera au-dessus de l’opinion. Et, rendra sa décision conformément à la loi. Mais nous sommes confiants« , a-t-il lâché en substance.
A la question de savoir s’il fonde l’espoir de voir son client recouvrer sa liberté au terme du procès du jeudi prochain, Me Pépé Antoine Lamah a dit que son objectif est que Gnelloy soit en liberté.
« Ce qui intéresse la partie civile, ce n’est pas la prison. La justice n’a pas pour but d’incarcérer tout le monde. L’objectif, c’est la rééducation. Et vous avez suivi le prévenu dans son intervention à la fin de l’audience. Donc, il s’agit de rendre la justice conformément à la loi. Mais ce rôle, la loi l’a donné au juge et non la partie civile qui ne peut qu’exprimer ses intentions », a expliqué l’avocat de la défense.
Ousmane Gnelloy Diallo, celui qui se faisait appeler ministre de la Défense d’Alpha Condé sur les réseaux sociaux est poursuivi par dame Kadiatou Diallo, fille de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Boubacar Biro Diallo, pour « injures publiques et menaces de mort réitérées ».