Peut-on parler de réveil tardif du CNT à propos du contrôle budgétaire effectué avant l’adoption du volet recetted de la loi des finances rectificative mardi dernier? Ce n’est pas l’avis de Keamou Bogola Haba.
Pour le coordinateur du front national pour la défense de la transition (FNDT), le retard à l’allumage pointé par certains dans l’opinion est à mettre au compte de l’apprentissage des membres du Parlement transitoire. « Ça veut dire qu’après deux ans d’existence, les institutions de la transition commencent à avoir de l’expérience », note-t-il. Avant de fustiger la pratique qui fait que « les institutions n’atteignent jamais leur maturité en Guinée. »
Puis d’expliquer que « c’est pourquoi la transition, ce n’est pas que les élections. Si pendant la transition les conseillers nationaux commencent à donner le ton en termes de contrôle budgétaire, et au-delà de l’action gouvernementale, les élus qui les remplaceront seront obligés d’aller dans cette direction ».
D’ailleurs, l’activiste politique exhorte le CNT « à faire ce travail fouillé au niveau de la partie dépense » de la même loi des finances rectificative en cours d’examen.
Dans la même lancée, Keamou Bogola Haba émet le souhait que des institutions qu’il qualifie de « budgetivores » comme « la cour des comptes, l’ORDEF, la CENTIF commencent à publier leurs rapports, à l’image du vérificateur général avec l’inspection d’Etat. Pour permettre à l’agence judiciaire de l’Etat de travailler », suggère-t-il.