Parmi les sujets débattus avec le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, ce mardi dans l’émission « Sans Concession » de Guineenews©, il y a les contrats miniers signés sous les auspices d’Alpha Condé. L’opposant a expliqué comment il entend gérer la suite au cas où il succédait à l’actuel locataire de Sékoutoureya.
Dans sa réponse, le principal opposant au régime, en fin connaisseur de l’administration publique guinéenne rassure que: « je suis dans les principes pour la continuité de l’Etat.«
A propos du projet Simandou détenu par le consortium SMB-Winning dont la concession minière a été votée lors de la dernière session de l’assemblée nationale, Cellou Dalein est revenu sur l’importance de l’initiative. « Un projet de construction, non seulement du transguinéen mais également du port en eau profonde à Matakan, dans Benty à Forécariah (…) Un investissement important que je ne vais jamais sacrifier », rassure-t-il, insistant sur le fait d’en connaître l’importance.
Sur le sujet initial, Delein n’exclut pas une renégociation. « Si elle est justifiée, je ne me prive pas, il faut la demander. Mais je ne vais pas être fantaisiste pour un projet aussi important pour notre pays », promet-t-il. Précisant de passage que « si dans les revenus de l’Etat, il se trouve que, parce que la conjoncture a évolué, il y a des dispositions dans cette convention pour renégocier certaines dispositions… »
Ce qui nécessite tout de même « des cadres compétents, qui sont capables de mettre en évidence, une demande de négociation », explique l’ancien premier ministre.
Poursuivant, le principal opposant déclare que « les investisseurs qui sont venus investir en Guinée ou qui ont l’intention de le faire, mon premier rôle en tant que président, c’est de les rassurer pour qu’on voit dans quelle mesure ils peuvent réaliser ces investissements, créer des emplois, de la valeur ajoutée et que la Guinée ait sa part dans cette manne minière que la providence a donnée à notre pays. »
Mais, prévient l’invité de l’émission « Sans Concession », « dans ces conditions, je veillerai à ce que la transformation de nos ressources sur place soit faite, tout en étant réaliste et en ayant des discussions franches avec les investisseurs pour qu’on trouve des solutions de transformer sur place une bonne partie de nos matières premières afin de pouvoir bénéficier d’une valeur ajoutée plus importante et beaucoup plus d’emplois parce que la Guinée a une population très jeune qui demande de l’emploi. »
« C’est pourquoi, explique le président de l’UFDG, j’ai consacré d’ailleurs beaucoup d’efforts au niveau de l’éducation.» Et d’ajouter que « je suis un libéral, donc ma politique sera bien sûre libérale mais il ne s’agit pas d’un libéralisme sauvage; sans tenir compte de la nécessité pour chaque citoyen de s’épanouir et à vivre dignement grâce d’abord à ses propres efforts. »
Comme pour anticiper sur le débat purement idéologique quand il s’agit des politiques économiques.