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Conakry : un Chinois empêtré dans une affaire de 500 millions gnf assigné en justice

Le procès opposant Kandé Bangoura à Juang Jiang Li s’est ouvert le mardi 8 août devant le tribunal correctionnel de Kaloum. Le prévenu de la soixantaine est un ressortissant chinois et navigateur de profession. Il est poursuivi pour ‘’abus de confiance’’ portant sur une somme de cinq cent quatorze millions trois cent mille francs guinéens (514 300 000 GNF) au préjudice de Kandé Bangoura, également navigateur.

Dès le début des débats, le prévenu Juan Jiang Li a catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés, allant jusqu’à nier toute relation avec la partie civile.

« Je l’ai vu au port, derrière la dame avec qui je travaille. Mais, nous n’avons jamais eu de relation de travail. Nous n’avons jamais échangé quoi que ce soit de quelque manière que ce soit », a-t-il affirmé à la barre.

Cependant, Kandé Bangoura, dans sa déposition, a affirmé avoir eu une relation d’affaires avec le sieur Li et ses collaboratrices, nommées Aissatou Lamarana Diallo et Diaraye Diallo pendant huit mois. Au cours de cette période, il aurait fourni du carburant à M. Li, capitaine de bateau et à ses collaboratrices pour un montant total d’un milliard quatre-vingt-douze millions de francs guinéens, à la demande des deux femmes. Une partie de cette somme aurait été payée. Tandis que le reste fait l’objet du litige dans cette affaire. « Elles m’appellent pour envoyer le carburant, je l’envoie. Le Chinois signe et j’envoie le papier à Aissatou Lamarana Diallo et Diaraye Diallo pour qu’on me paie. J’ai reçu une partie de l’argent, mais elles ont refusé de me donner le reste. Après plusieurs relances, elles m’ont dit d’aller porter plainte contre le Chinois. Car, ce n’était pas à elles de me payer, mais à lui. J’ai même tous les reçus avec moi, tous signés par le capitaine. J’ai même un témoin, la douanière à qui j’ai remis le carburant », a-t-il déclaré.

Selon le représentant du ministère public, les faits tels qu’ils sont exposés par la partie civile ne correspondent pas à la définition légale de l’abus de confiance, qui consiste à « détourner ou dissiper des fonds, des valeurs ou des biens qui lui ont été confiés et qu’elle s’est engagée à restituer, représenter ou utiliser d’une manière spécifique ». Le procureur considère plutôt qu’il s’agit d’une transaction commerciale qui a mal tourné et affirme également que « si l’intéressé ne paie pas votre argent, la loi prévoit une procédure et un processus pour le réclamer ».

Dans le but de mieux établir la vérité, le tribunal a renvoyé l’affaire au 14 août pour la comparution de Diaraye Diallo et Aissatou Lamarana Diallo, bien que le ministère public et la défense aient estimé que leur comparution ne contribuerait pas significativement à la manifestation de la vérité dans cette affaire.

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