Dans son adresse à la nation qu’il vient de faire, le président de la transition est longuement revenu sur le combat qu’il promet contre la gabegie financière en Guinée. Et le moins qu’on puisse dire, à entendre le colonel Doumbouya, c’est que dans ce domaine, il est satisfait du chemin parcouru et n’entend pas en rester là.
En tout cas, « une bataille acharnée est engagée contre la corruption qui avait gangréné notre économie », déclare-t-il, rappelant que « l’objectif de ce combat est de moraliser la gestion du bien public ».
Avant d’insister : « la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite demeure mon cheval de bataille. Cette détermination sans faille a nécessité impérativement la création de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) ». Non sans exprimer sa satisfaction en ces termes : « nous pouvons être fiers du travail accompli et j’en appelle au sens de responsabilité du peuple de Guinée de continuer à soutenir les actions visant à lutter contre la corruption et le détournement de deniers publics. »
Poursuivant, le président du CNRD rappelle : « au cours de l’année écoulée, nous avons mis l’accent sur la reddition des comptes publics et la récupération des biens de l’État. C’est une entreprise difficile, mais nécessaire pour le développement de notre pays. Car, ce qui appartient à tous les Guinéens ne doit être confisqué par une minorité. »
Pour sa part, affirme-t-il, « en m’engageant dans cette voie avec le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), je savais que le parcours n’était pas facile. » Avant d’affirmer à propos du sentiment qui anime ses compatriotes : « je sais que la grande majorité d’entre vous salue cette démarche. »
Par ailleurs, explique le colonel président, « les effets de la corruption (la pauvreté, le sous-développement.) ne font pas de distinction et sont ressentis par toutes les couches sociales. Ils desservent la RÉPUBLIQUE, sapent ses fondements et freinent le progrès économique de notre État. »
C’est pourquoi, justifie-t-il, « nous pouvons nous féliciter du résultat auquel cette opération a abouti ». Avant de promettre aux Guinéens : « je n’ai pas d’amis ou de famille face à la corruption et le détournement de deniers publics ». Et que « ma main ne tremblera pas. »
Comme pour dire que l’homme du 5 septembre n’entend pas changer de trajectoire, en dépit des critiques qui reprochent à son pouvoir de faire la lutte contre la corruption, une arme politique contre ceux qui ne souscrivent pas à sa manière de conduire les affaires du pays.