Au-delà des aspects de détournements éventuels, la session en cours de la loi de finances rectificative est en train de révéler de sérieux problèmes de gestion.
En effet, selon le projet soumis au Conseil national de la transition, entre les projections et la réalité, le fossé est béant. « L’exécution globale des dépenses y compris FINEX (base engagement) à fin juin 2023 se chiffre à 13 244,08 milliards Gnf contre une prévision initiale de 36 106,74 milliards, soit un taux de 36,68% », lit+on dans le document.
La même source précise que « ce niveau de crédits engagés concerne les dépenses sur ressources propres pour 11 338,03 milliards (85,61%) et sur ressources extérieures pour 1 906,03 milliards (14,39%). »
Et d’ajouter que « concernant les dépenses totales payées, elles se chiffrent à 9 873,22 milliards, dont 1 906,03 milliards de financement extérieur. » Pendant que « les dépenses payées sur ressources intérieures de 7 967,19 milliards portent sur les dépenses courantes pour 6 988,31 milliards (87,71%) et les dépenses d’investissement pour 978,88 milliards (12,29%). »
Des aspects qui, au moins, interpellent sur le caractère sérieux ou non du cadrage budgétaire du gouvernement.
