Un choix qui, de l’avis de Bah Oury, est apprécié par beaucoup d’observateurs de la scène politique guinéenne, et qui remplit, selon notre interlocuteur, les qualités requises pour la mission qui lui est confiée.
« Nous avons déjà déclaré notre disponibilité à lui apporter notre appui dans la mise en œuvre de cette mission qui est essentielle pour l’avenir de notre pays. Ceci dit, en tant que Premier ministre, chef du gouvernement de transition, il est à la tête d’une équipe qui doit être pluridisciplinaire et qui pourra, dans le cadre d’une synergie efficace, assumer toutes les responsabilités dévolues à un gouvernement. Donc, la première tâche qui lui revient, c’est de coordonner, d’impulser et de maintenir le cap de l’exécution des tâches de la transition à l’ensemble des membres de l’équipe gouvernementale qui sera constituée par la suite », enseigne l’opposant Bah Oury dans une interview téléphonique accordée à Guinéenews.
Poursuivant, le président de l’UDRG a dit que le deuxième aspect consistera à veiller à la mise en oeuvre, de la manière la plus efficace, dans les délais impartis, des aspects fondamentaux de cette transition, dont la remise en force des fondamentaux de l’ordre juridique, c’est-à-dire, l’adoption par voie référendaire de la Constitution.
« Et la deuxième tâche qui est fondamentale et qui, à mes yeux, est l’une des plus essentielles pour assurer à la Guinée, dans le futur, une stabilité réelle et mettre à la disposition du prochain gouvernement qui sera mis en place à la fin de la transition, d’instruments lui permettant de gérer, c’est que nous avons besoin d’un recensement général de la population, tant des Guinéens de l’intérieur que de l’extérieur », énumère M. Bah.
Et sur cette base, cet acteur de la vie politique nationale proposé de procéder à l’extraction du fichier électoral qui pourra être beaucoup plus sécurisé, beaucoup plus fiable, afin de permettre l’organisation d’élections acceptables et libres.
« Ceci est essentiel. Donc, la mise en place d’un fichier électoral, prenant en compte les Guinéens de l’intérieur et ceux de l’extérieur, de la manière la plus exhaustive est une urgence pour assurer la stabilité future de la Guinée. Et donc, je pense que dans le délai imparti à la transition, il sera possible de mener ces tâches qui sont essentielles pour notre stabilité et de conforter le vivre ensemble qui a été fortement éprouvé », estime-t-il.
Et de conclure : « Pour ces tâches essentielles, il faudrait une durée qui devrait se situer entre 24 et 30 mois, soit deux ans ou deux ans et demi, pour nous permettre de la manière la plus sereine, la manière la plus efficace, de permettre à la Guinée de construire son avenir sur une base beaucoup plus solide. Donc, nous pensons que deux ans ou deux ans et demi pourraient suffire pour faire ce travail ».