La décision a été prononcée ce lundi, 29 avril 2024, par le président de la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF). En marge de cette audience qui s’est tenue à l’absence d’Amadou Damaro Camara, malade selon ses avocats, et du ministère public, le juge Yacouba Conté a ordonné la comparution en qualité de témoins, de deux cadres du Conseil National de la Transition. Il s’agit de Monsieur Sâa Léno et Madame Aissata Diallo, respectivement directeur financier et trésorière du CNT.
Ladite décision a été prise suite à la requête du substitut du procureur spécial près la CRIEF, Ousmane SANO, qui estime que, depuis le début de cette affaire, « il y a des zones d’ombre que nous constatons au cours des débats ». « Jusqu’à ce jour, la gestion des 15 milliards de francs guinéens n’a pas été éclaircie par les prévenus. Monsieur Damaro n’a pas donné assez de précisions à ce sujet. C’est pourquoi, le ministère public sollicite qu’il vous plaise de faire venir à cette barre des techniciens nous permettant de comprendre la gestion du budget de l’Assemblée. Je veux parler des techniciens de l’IGE (Inspection générale de l’État) ou du contrôleur financier », a-t-il sollicité au nom du parquet spécial.
A cette audience, l’avocat de l’ancien président de l’Assemblée nationale a de nouveau sollicité la mise en liberté de son client. Malheureusement, la demande a aussitôt été rejetée par le président, qui a renvoyé l’affaire au 13 mai pour la comparution des cadres du CNT cités ci-haut. Mais également, pour la comparution de Monsieur Michel Kamano et pour la suite des débats.