L’un des sujets abordés avec Me. Abass Bangoura dans l’émission de Sans Concession dont il a été l’invité, ce mardi 1er novembre 2022, c’est tout naturellement l’affaire qui l’aurait opposé à une ancienne cliente de son cabinet. Des allégations de détournement de plusieurs centaines de francs guinéens que l’avocat nie bloc.
L’homme en robe noir vivant à l’étranger depuis une décennie ne s’est pas contenté de balayer les allégations de ses détracteurs d’un revers de main. Me Abass qui crie à un montage, exige qu’on lui apporte la preuve qu’il y a un différend avec la dame concernée. « Où est la plainte ? », interroge-t-il. Avant d’avoir la même attitude sur les relations difficiles qu’il entretiendrait avec le barreau de Guinée, ou tout au moins, des membres de ce dernier.
Sur le prétendu détournement, Me. Abass Bangoura révèle que « quand il y a eu ce complot-là, les gens sont allés s’assoir dans un bar (en Guinée) pour parler de moi. Heureusement, c’est un Colonel qui les a enregistrés… ». Et d’expliquer sans citer de nom, que « c’est dans ce restaurant qu’ils ont parlé. Ils ont dit qu’il faut casser Me. Abass… On a reçu la mission… ». Toujours pour étayer sa version de fait, il met dans la balance la précarité financière de la famille de la personne qui aurait été victime du prétendu détournement de sa part, le chiffre d’affaires de son propre cabinet qui le mettait à l’abri des besoins. Sans oublier la tradition très encrée des complots en Guinée où il est venu mais « personne n’est venu m’affronter en face ».
Révélation sur l’exile de Dalein
Autre sujet abordé par l’invité de sans concession, c’est l’absence prolongé des principaux leaders politiques du pays, notamment Cellou Dalein Diallo. Dans ses propos, Me Bangoura fait une première révélation, affirmant que le président de l’union des forces démocratiques de Guinée était prêt à rentrer au pays pour « affronter la justice », notamment sur l’affaire Air Guinée contre l’avis des proches qui l’en déconseillaient.
Parlant de ce qu’il qualifie de « révélation », l’invité de Sans Concession confie que « Cellou Dalein, m’a appelé une fois (à propos du sujet ndlr). Quand je suis venu le rencontrer, je lui ai dit de ne pas rentrer en Guinée. Il a répondu non, je rentre le dimanche Abass, j’ai dit non, ne rentrez pas, vous ne savez pas ce qui vous attend là-bas. Il a répondu, « je vais rentrer, quel que soit le problème… deux jours après ils sont venus casser sa maison. Il m’a rappelé pour dire, mais, je ne pouvais pas imaginer que les gens s’acharnaient jusqu’à ce point… »
Un témoignage qui conforte l’idée selon laquelle le traitement réservé aux anciens premiers ministres Cellou et Sidya par la junte qui les déloge détruit et ou attribue leur domicile à d’autres locataires a été un élément déterminant dans l’exil pour lequel les deux opposants ont opté…