« Le réseau routier guinéen est soumis à des agressivités diverses, notamment les surcharges, l’exécution des tranchées anarchiques, le déversement des produits pétroliers dans le corps des chaussées, l’accumulation des gros tas d’ordures et d’agrégats divers le long des chaussées ».
C’est le constat du ministre guinéen des Travaux publics, Moustapha Naité. Pour y pallier ce problème, son Département a lancé ce mercredi 24 avril l’atelier de lutte contre la surcharge à l’essieu sur le réseau routier. Il est organisé à l’intention des cadres du ministère des Travaux publics, du port autonome de Conakry, de la direction des transports terrestres, des agents de la douane, de la gendarmerie routière, des transporteurs des hydrocarbures. Ce, en vue de les sensibiliser sur les conséquences de la surcharge sur les routes.
Prenant la parole à cette rencontre, Moustapha a aussi fait cas des investissements énormes faits sur les routes. « Vous savez ce sont des millions de dollars qui sont investis chaque année sur nos routes. Donc, il est extrêmement important que nous fassions tout pour protéger nos routes. La surcharge que nous connaissons aujourd’hui, a une conséquence énorme sur nos routes. Donc, il est fondamental de bloquer tout de suite cette tendance pour que nos routes ne se dégradent pas davantage. Avec l’accompagnement d’Afrique Pesage, nous ferons en sorte que nos routes puissent avoir une longue vie », souligne M. Naité.
Pour lui, toute forme de développement passe par le développement des infrastructures routières. « C’est pour cette raison, au niveau de nos Etats souverains et à l’image des recommandations de nos organisations régionales et sous régionales, des nombreuses dispositions sont prises pour assurer la protection de nos réseaux routiers respectifs. Ainsi, le département des Travaux publics en application du règlement 14 issue de la CEDEAO, a réussi entre autres à la création d’une brigade de répression des agressivités causées à la route, à l’établissement d’un contrat de construction avec la société de construction Afrique Pesage pour assurer le contrôle et la répression des surcharges à l’essieu ».
Parlant justement d’Afrique Pesage, le ministre a indiqué que la société procédera à l’installation de 12 postes de pesages à travers le pays, qui viendront se rajouter à celles qui existent en Basse Côte et au niveau des frontières.
Interrogé à la fin de la cérémonie de lancement dudit atelier sur les critères de choix de cette société chargée de contrôler le tonnage des camions, Mousatpha Naité répond: « Afrique Pesage a été recrutée sur appel d’offre international. C’est un processus qui a commencé il y a 2 ans et c’est la seule entreprise qui avait répondu. Il y a eu un deuxième appel d’offre international qui a été lancé, encore, c’est la seule entreprise qui a répondu et compte tenu de ses expériences dans une dizaine de pays, nous nous sommes rendus à l’évidence qu’elle peut être un bon partenaire ».
De son coté, le délégué général d’Afrique Pesage qui a donc bénéficié du contrat pour une durée de 15 ans, a magnifié l’importance de la route avant de promettre de relever le défi dans le secteur de la surcharge en Guinée. « C’est une nouvelle expérience pour Afrique Pesage mais nous ne sommes pas novices en la matière. Nous avons travaillé dans plusieurs pays en Afrique comme à l’UEMOA, à la CEDEAO et nous allons relever le défi dans la lutte contre la surcharge routière à l’essieu » promet-il