Le vendredi 17 novembre dernier, la National Election Commission (NEC) a publié les résultats provisoires du second tour de la présidentielle du Libéria. C’est le candidat, Joseph Boakai, du parti UP (Unity Party) qui sort vainqueur avec 50,89% contre 49,11% au président sortant, Georges Weah. Juste après la proclamation de ces résultats, l’ex-star du football et candidat à sa propre succession, George Weah a reconnu sa défaite.
Pour de nombreux observateurs, c’est une action qui devrait assurer une passation de pouvoir en douceur avec son rival Joseph Boakai dans ce pays d’Afrique de l’Ouest où le souvenir des guerres civiles reste vivace.
Au sein de la classe politique guinéenne, comment cette élection est perçue ? En quoi ça inspire ? Quelle leçon faut-il tirée ? La rédaction de Guineenews a joint au téléphone ce lundi 20 novembre 2023, Bah Oury, président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG). Il a salué le sens de maturité du peuple libérien notamment des deux candidats aux élections présidentielles qui se sont battues jusqu’au bout.
« D’abord la compétition électorale a été difficile, très serrée. Je n’ai pas entendu pour le moment des tensions politiques, de bataille ou de querelle entre les différents groupes en compétition pour les présidentielles au Liberia. De ce point de vue, c’est un premier point pour saluer la maturité de la population libérienne. Le deuxième point, le Président Georges Weah qui est le président en charge des responsabilités actuelles, a été déclaré battu au second tour par son challenger monsieur Joseph Boakai.
Donc de ce point de vue, un pays qui était ensanglanté par une décennie de guerre civile, a retenu la leçon et s’inscrit dans une logique de démocratie apaisée avec une alternance qui est exemplaire dans la sous-région. C’est une leçon d’espoir, de sagesse, une expression de maturité des populations libériennes et aussi, c’est un espoir pour la relance du processus démocratique dans l’ensemble de l’Afrique de l’ouest… J’ai apprécié l’attitude du président Weah qui a accepté sa défaite en reconnaissant la victoire de M. Boakai. Sans contestation, sans dispute malgré le fait que les résultats soient très serrés. Là, je rends un vibrant hommage au président Weah et on lui dit Bravo, Mister Weah. C’est un exemple pour tous les autres pays de l’Afrique de l’ouest pour ne pas dire de l’Afrique toute entière. Le Libéria est dans la bonne voie et ça nous redonne de l’espoir que malgré les crises que l’ouest-africain connaît aujourd’hui, le processus démocratique, quoi qu’il en soit, est en train d’aller dans le bon sens ; des va-et-vient qui sont inhérents à tous processus sociaux, politiques dans le monde entier», a-t-il commenté.