Renforcer la coopération Sud-Sud pour la promotion des personnes handicapées, c’est l’objectif d’une rencontre qui a réuni à Conakry plusieurs personnalités venues d’Afrique du Sud et du Sénégal mardi dernier. L’objectif est d’aider les personnes handicapées à lutter contre la pauvreté et à favoriser la promotion de l’auto-emploi en Afrique.
La Guinée a adopté au mois de mai dernier, la loi portant sur la promotion et la protection des personnes handicapées. Cette loi a été promulguée par le président de la République au mois de juillet 2018. Mais, malgré tout, des obstacles persistants empêchent toujours la promotion et la protection de cette couche de la société.
« Nous ne saurons jamais assez remercier l’Union Africaine (UA), d’avoir facilité et coordonné l’architecture sur l’intégration des personnes handicapées. Nous (personnes handicapées, ndlr) sommes des citoyens africains à part entière », a-t-elle déclaré.
Avant de lancer cette invite : « (…) il faut faire en sorte que les personnes handicapées de Guinée puissent se sentir comme des citoyens à part entière ». Pour cela, conseille-t-elle, il faut mettre en place « des mécanismes et des outils (…) pour que le handicap ne soit plus handicapant à travers une éducation inclusive» Enfin, dit-elle, «nous devons tout faire pour que ces personnes puissent bénéficier d’une éducation de qualité » pour la promotion de leur auto-emploi.
Très satisfaite des origines guinéennes de la ministre sénégalaise, son homologue guinéenne, chargée de la Promotion féminine et de l’Action sociale, a indiqué que : «les questions de handicap » sont prises au sérieux par les autorités guinéennes. Hadja Mariama Sylla a ensuite salué l’initiative de la politique «d’inclusion des personnes handicapées à travers l’architecture de l’UA».
« (…) La République de Guinée est certes consciente des inégalités sociales mais tient à assurer fermement l’équité entre les différentes composantes de la société », affirme Mme Diaby Hadja Mariama Sylla.
Selon elle, « le président de la République, Alpha Condé, a doté la Guinée d’un PNDES (plan national de développement économique et sociale), un document cadre en double lien avec l’agenda l’an 63 de l’Union Africaine, qui est le référentiel des interventions de l’Etat pour la période 2016-2020. »
A en croire la ministre en charge des Affaires sociales, de la Promotion féminine et de l’Enfance, « le PNDES consacre, en son troisième pilier, le développement inclusif du capital humain et l’autonomisation des personnes handicapées à travers des mécanismes d’emploi et d’entreprenariat soutenues par les organisations faîtières des handicapés ».
Mais, pour permettre aux personnes handicapées de réussir leur inclusion sociale, « elles doivent disposer d’outils et de compétences. Car, la gestion de handicap exige un surpassement de soi et un renouvellement des missions acquises ».
Ainsi pour accompagner les couches vulnérables, le gouvernement guinéen a mis en place une « Agence nationale d’inclusion économique et sociale initiée ».
Pour terminer, elle dira que « Aissatou Cissé est un modèle de victoire qu’elle incarne sur le handicap qui n’est pas une fatalité ».