Dans une tribune publiée depuis leur cellule en prison, trois cadres de l’UFDG dont Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo et Cellou Baldé ont donné leur position sur le dialogue politique en Guinée. Interrogé ce jeudi 3 juin juste après son compte-rendu traditionnel du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Tibou Kamara n’est pas passé par mille chemins pour saluer la démarche. Lisez sa réponse !
«Il s’agit d’une pensée politique positive et d’une démarche républicaine salutaire. Nous sommes amenés en tant que Guinéens à défendre indépendamment de nos convictions politiques et de nos opinions personnelles, un certain nombre de valeurs et de principes que nous avons en partage. J’ai retenu de cette tribune un sens civique et très élevé de la responsabilité à savoir qu’en démocratie et dans un Etat de droit, le recours à la force n’est pas une alternative ou une option que la violence n’est pas une solution.
Ils (les prisonniers politiques, NDLR) ont réaffirmé leur engagement politique qui est de se battre par les voies régulières et légales pour faire aboutir leur combat et s’asseoir l’ambition d’accéder au pouvoir. Je retiens également qu’ils privilégient le dialogue et la concertation pour le règlement de tous les différends, tous les problèmes qui pourraient se poser à notre société.
C’est une évolution qui est salutaire et nous espérons que cela puisse avoir un effet de contagion pour beaucoup de nos compatriotes, de manière à ne pas confondre le combat politique, avec parfois des comportements qui constituent des actes de défiances, aussi bien à l’encontre des institutions régulières établies, que même du bon fonctionnement du processus démocratique pour lequel on dit se battre »