C’est un Mohamed Tall très remonté qui est intervenu ce 8 septembre dans l’émission « Mirador » de nos confrères de Fim FM. Cette sortie médiatique a été une occasion pour lui de passer au crible la gestion des nouvelles autorités au pouvoir depuis l’éviction du président Alpha Condé le 5 septembre 2021.
Quid de la justice, boussole des nouveaux maîtres du pays ?
Sur cette question, le porte-parole du parti de Sidya Touré ne se fait plus d’illusions. Aujourd’hui, au vu de la prestation globale de l’appareil judiciaire, c’est un départ raté pour le CNRD.
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« Au début de cette transition, il y a eu des propos assez encourageants concernant la gestion de la justice dans son ensemble. Vous vous souvenez de la célèbre phrase : ‘La justice sera la boussole de la transition’, ou bien de la CRIEF qui faisait partie des initiatives ayant été bien accueillies dans l’opinion. Mais des mois après, on se rend compte que finalement c’est le CNRD qui est devenu la boussole de la justice. Quant à la CRIEF, elle a pris des allures de règlement de comptes, car il y a trop de deux poids, deux mesures. Des gens sont inquiets. Ceux qui ont quand même pris pas mal d’argent se retrouvent même en dehors de la Guinée tranquillement avec l’autorisation du CNRD. Tout cela discrédite grandement les actions du CNRD. Aujourd’hui, malheureusement, la justice est très instrumentalisée, peut-être même plus qu’auparavant« , a dénoncé l’ancien ministre de l’Élevage, Mohamed Tall.
La transition dans une impasse politique totale !
« Le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) n’a pas la volonté d’organiser un dialogue inclusif et sincère avec les Forces Vives de Guinée pour essayer de désamorcer la crise. La demande d’un dialogue sous l’égide de la CEDEAO est non seulement réaliste, mais je pense que ce dialogue est nécessaire. L’exigence d’avoir la CEDEAO comme présidente du Dialogue s’explique par nos réserves sur la bonne foi et la bonne volonté du CNRD d’aller de l’avant. On ne peut pas concevoir un dialogue en dehors des principaux acteurs politiques que nous sommes, en tant que Forces Vives de Guinée. Aujourd’hui, malheureusement, le CNRD a pris la décision d’exclure les principales forces, les principales formations représentatives pour aller dialoguer. Je ne sais même pas sur quel point, puisqu’apparemment, l’entente n’est pas totalement parfaite entre les partis qu’il a invités dans ce cadre de dialogue. Il y a clairement une intention de ne pas créer une ambiance inclusive pour aller vers un consensus, et cela, c’est très regrettable« , a-t-il vertement fustigé.
