Joséphine Koroma, connue sous le nom de ‘’Maman Africa’’, était ce mercredi 23 novembre devant le tribunal de première instance de Dixinn. En détention depuis le 9 novembre dernier, elle est poursuivie pour avoir consommé et vendu de la drogue Kush à Kaporo.
« Avant d’expliquer les circonstances de son interpellation, Maman Africa, a rejeté les faits qui lui sont reprochés. Un lundi, j’ai vu des gens en train de se battre. Après, ils ont commencé à jeter des pierres. C’est là mon fils m’a dit, rentrons, ce n’est pas bon ici. Après 30 minutes, on m’a appelée dehors… J’ai ouvert la porte et je me suis retrouvée nez à nez avec des officiers. Un a dit voilà la Maman Africa qu’on recherche. J’ai demandé ce qui se passe ? Ils ont dit que je vais m’expliquer à la gendarmerie. Quand on m’a envoyé là-bas, on m’a demandée si je vends et consomme de la drogue, j’ai répondu non. L’officier m’a dit qu’un certain Mohamed m’a citée et dit que je vends du Kush. Alors que je ne connais pas ce Mohamed. C’est ainsi que je me suis retrouvée ici… Avant d’être infirmière, je gérais un bar qui a été cassé. Moi, je ne vendais que des boissons alcoolisées… Mais actuellement, je suis juste infirmière… », a-t-elle déclaré.
Interrogée par le tribunal sur ses liens avec les jeunes de Kaporo, elle répond que c’est lorsqu’elle vendait du foufou dans une ferme. C’est pendant cette période, a-t-elle confié, le petit sobriquet de ‘’Maman Africa’’ est né.
A la question de savoir pourquoi c’est toujours elle qui est citée ?
La prévenue répond que c’est parce que l’un des officiers lui aurait fait la cour et vu qu’elle n’avait pas accepté, celui aurait gardé une dent contre elle. C’est pourquoi, argue-t-elle, ce dernier serait en train de lui créer des problèmes.
Le ministère public de son côté estime que la personnalité même de la prévenue en dit beaucoup du fait qu’elle soit passée de vendeuse de foufou à l’infirmière ensuite à la vendeuse dans un bar. « En cas de maladie, elle soignait les jeunes de la ferme et les donner des comprimés. Egalement chez elle, on a trouvé une valise et lorsqu’on a fouillé, on y a retrouvé de la drogue Kush.»
En raison d’un défaut de temps, le procureur a demandé au tribunal de renvoyer l’affaire au 30 novembre prochain pour la suite des débats. Une requête à laquelle, le président du tribunal à accéder.