Le procès des victimes de Kaporo-rail contre l’ancien ministre de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Ibrahima Kourouma et son secrétaire général, Ibrahima Maama Camara qui devrait s’ouvrir ce jeudi 24 novembre 2022, a été renvoyé au 08 décembre 2022.
Les prévenus n’étant pas présents dans la salle, le ministère public a ordonné le renvoi de l’affaire puisque, dit-il, n’avoir aucune information justifiant la non présence des prévenus.
Aussitôt, l’avocat des victimes de Kaporo rail Me Alpha Yaya Dramé a avancé que Ibrahima Kourouma est actuellement en détention à la maison centrale pour d’autres faits devant les juridictions.
Pour l’instant aucune nouvelle de son secrétaire Ibrahima Maama Camara.
Dans la salle, l’avocat de la défense Me Fidèle Kondiano, a dit, à son tour, que le procureur n’étant pas au courant de la détention de son client Ibrahima Kourouma , de renvoyer l’affaire et de prendre toutes les précautions pour sa comparution à la prochaine audience et également lui permettre de mieux examiner le dossier.
A la sortie, il n’a pas voulu se prêter aux questions des journalistes.
Quant à l’avocat de la défense, il explique que « toutes les preuves fournies attestent effectivement que les habitants de Kaporo rail sont propriétaires de leurs biens et qu’ils ont été dépossédés illégalement. Ce déguerpissement est intervenu en violation d’une décision de justice. Il y avait déjà une ordonnance d’arrêt de travaux par le même tribunal de Dixinn mais malgré tout le ministère s’est cru au-dessus de la loi et a ordonné la démolition de toutes maisons des habitants de Kaporo rail… ».
Pour sa part, le président du collectif de Kaporo rail? Alpha Oumar Diallo s’est réjoui que l’affaire soit finalement programmée. « On est très content parce que nous étions déjà désespérés, il y a 3 ans maintenant depuis qu’on a commencé à sillonner pour ce problème. Quand on voit ce jour arriver, un moment où on aura un ton, je crois que c’est vraiment réconfortant. Nous avons patienté 3 ans, ce n’est pas un renvoi de deux semaines qui pourra nous faire quelque chose. Nous attendons qu’ils soient présents » s’est il réjoui.
Pour rappel, Ibrahima Kourouma, ancien ministre incarcéré et Ibrahima Maama Camara, ancien secrétaire général, sont poursuivis pour les faits de rébellion, de destruction d’édifices privés, d’enlèvement de bornes, abus d’autorité et de fonction.