Poursuivis pour des faits d’atteinte et de menace à la sécurité publique, le leader de l’UGDD, Francis Haba, et ses co-prévenus ont de nouveau comparu ce jeudi 22 août 2024, devant le tribunal de première instance de Dixinn. L’audience de ce jour a commencé par l’examen des pièces placées sous scellé, incluant l’exploitation de l’enregistrement audio d’une réunion et des téléphones saisis.
Simon Pierre Camara et Bienvenue Théa, respectivement administrateur et coadministrateur du mouvement MPPD, ont été confrontés aux déclarations faites dans l’audio. Chacun a déclaré ne pas pouvoir identifier toutes les personnes présentes à la réunion enregistrée.
Concernant les téléphones saisis, le juge a examiné les conversations WhatsApp des prévenus. Francis Haba a été confronté aux messages envoyés depuis son numéro sur la plateforme. Bien qu’il ait reconnu être le propriétaire du numéro en question, il a affirmé que ce numéro n’était pas utilisé sur WhatsApp. Il a également nié toute responsabilité concernant les interactions effectuées depuis ce numéro sur la plateforme, précisant qu’il n’avait été ajouté qu’à la plateforme MPPD-Crise avec un autre de ses numéros, et non celui évoqué par le juge.
Dans la suite des débats concernant les pièces scellées, le juge a interrogé Francis Haba et ses co-prévenus sur leur connaissance d’un T-shirt portant l’inscription « Mouvement levons-nous pour la forêt, Dadis ou rien ». Les prévenus ont tous répondu par la négative.
Le parquet, prenant la parole, a rappelé la question du juge concernant l’identité de l’auteur des interactions sur la plateforme à partir du numéro de Francis Haba. Après avoir nié toute responsabilité, Francis Haba a finalement reconnu avoir partagé deux informations sur la plateforme, précisant que ces informations concernaient l’enlèvement de Simon Pierre, qu’il avait appris par les médias. Il a ajouté qu’il avait l’habitude de partager toutes les informations pertinentes sur les plateformes où il est ajouté.