A la faveur du tirage au sort effectué ce vendredi au pied des pyramides du Caire, en Egypte, le Syli national de Guinée a hérité du groupe B en compagnie du Nigéria , Madagascar et Burundi.
Suite à cette constitution des groupes, Guinéenews a tendu son micro à Gaoussou Diaby, l’un des monuments parmi les journalistes sportifs guinéens pour apprécier les chances du Syli de Guinée dans cette biennale du football africain qui sera lancée le 21 juin prochain au Caire, en Egypte.
«Je crois que cette poule B est d’abord un groupe dans lequel l’équipe de Guinée doit pouvoir faire son jeu. Dans la mesure où dans ce groupe, à part des Super Eagles du Nigéria, le Syli est sur papier, en très bonne position et même avec la formation Nigériane, il peut faire valoir ses différentes potentialités. A l’heure où nous sommes parce qu’aujourd’hui le Syli est en reconstruction, il a des potentialités importantes qui, une fois mise en confiance, peuvent surprendre plus d’un. Pour preuve, ils ont terminé les éliminatoires invaincus dans un groupe où il avait un ancien tenant du titre de la Coupe d’Afrique des Nations, la Côte d’Ivoire’’.
Parlant d’une probable surprise avec le Madagascar et le Burundi, deux ‘’ néophytes’’ du Groupe, Elhadj Gaoussou précise : « personnellement, je doute que ces deux nouveaux venus à la CAN fassent des surprises. Dans la mesure où aujourd’hui, le football en plus de l’engagement physique, de la qualité, de la performance, de la personnalité des joueurs, exige aussi un certain niveau technique, une certaine expérience que le Syli d’aujourd’hui a et que le Burundi, et le Madagascar n’ont pas. L’expérience du Syli dans ce groupe, ne peut être comparé qu’à celle du Nigéria. Je crois que le papier est une chose, la réalité sur le terrain est une chose. Sauf accident de parcours, le syli devrait pouvoir s’en sortir avec le Nigéria quels que soient les moyens et les atouts que ces néophytes que sont le Madagascar et le Burundi auront à prouver dans le jeu, dans la détermination, le Syli et le Nigéria sont les deux grandissimes favoris. »
La CAN 2019 est-elle celle du Syli ?
« Rire(…) Ce n’est pas forcement l’année pour le Syli de se retrouver sur le podium. Bon ! Depuis à Addis-Abeba en 1976, le Syli n’est jamais monté sur le podium. Cela fait 43 ans. Le Syli d’aujourd’hui est une véritable métamorphose de joueurs qui, pour la plupart, n’ont pas appris dans le tas, ont joué à l’extérieur où sont nés à l’extérieur, qui été ont modelés, je dirai façonnés par les centres de formation. Ces joueurs savent où se mettre géométriquement sur le terrain et ils savent pouvoir faire le sérieux dans la préparation. Parce que la plupart du temps, c’est l’improvisation et le manque de sérieux pour être honnête qui ont fatigué le Syli de Guinée. Mais aujourd’hui, l’équipe de Guinée que nous avons vu faire les éliminatoires, si elle garde la même approche, c’est-à-dire que s’il évolue avec le même caractère, avec la même personnalité, la même envie de vouloir s’imposer, cette envie imprimée pendant les qualifications, il devrait pouvoir partir très loin sans que je ne présume exactement à quel niveau l’équipe de Guinée va s’arrêter. »
Commet réussir ce pari ?
« Il faut du sérieux dans la préparation, de la détermination et du caractère dans le jeu, une forte personnalité dans le maintien des options qu’on a choisi, ce sont des paramètres importants pour le Syli. Car ne, dit-on pas, qui veut aller loin, ménage sa monture. Il faut du sérieux dans la préparation. Si le Syli joue un football offensif, je crois qu’il pourra faire parler de lui dans cette compétition. »