Une vive tension règne dans la sous-préfecture de Dialakoro, située dans la préfecture de Mandiana, en Haute Guinée, autour des primaires du RPG Arc-en-ciel, où les militants à la base menacent de quitter le navire, pour se rallier à un autre parti, si jamais leur choix n’était pas entériné, a-t-on constaté sur place ce mardi.
Ce mardi la sous-préfecture de Mandiana, située à 145 kilomètres de la commune urbaine de Mandiana est en ébullition depuis la matinée. Ce fief traditionnel du parti au pouvoir est en proie à des tensions autour des élections primaires, organisées pour choisir les candidats du parti aux législatives.
Sékou Doukouré, le secrétaire général adjoint de la section 2 du RPG de Dialakoro dénonce « la magouille enregistrée durant les primaires. C’est ce qui aurait irrité la population de la localité », a-t-il confié au micro de notre reporter.
« Il y a une liste pour le choix des primaires du RPG pour la députation, et le choix est tombé sur Amara Traoré pour la liste nationale. Mais au fort étonnement de la base, nous avons été informés que ce choix a été révoqué, et que c’est l’ex-député national Yaya Traoré qui a été retenu. Raison pour laquelle, la population est mécontente. Mais, je vais vous dire que si notre choix n’est pas pris en compte, nous ne voterons plus pour le RPG et nous allons nous rallier à un autre parti. Ce gouvernement n’a rien fait pour cette sous-préfecture. Si ce n’est le projet ANAFIC qui est aussi en panne », a-t-il tempêté.
A noter que le sous-préfet de Dialakoro Idrissa Sangaré est resté injoignable, malgré toutes nos tentatives de le joindre sur place.
Au moment où nous quittions les lieux, dans les environs de 11 heures GMT, de la fumée noire recouvrait toute la sous-préfecture de Dialakoro, qui fait environ 80.000 habitants. Signe de la tension qui règne dans la localité.
Cette frustration des militants à la base du parti au pouvoir est perceptible dans quasiment toutes les préfectures du pays. La direction du RPG est accusée d’avoir substitué les candidats choisis par les militants par des cadres cooptés par des lobbys.
Mohamed Moro Sako, depuis Dialakoro