Si la compagnie Emirats ne motive pas officiellement la suspension de ses vols vers la Guinée et d’autres pays africains, il est établi que la décision est en lien avec le nombre de cas de covid-19 qui est en train d’exploser dans le pays. Même du côté des spécialistes guinéens, on estime qu’il y a de l’exagération de la part des émiratis.
A en croire à une source proche d’un malade hospitalisé au CTEPI (centre de traitement des épidémies) de Gbéssia, le nombre de cas de malades de covid-19 augmente sans cesse ces derniers temps. L’intéressé a même établi un lien entre cette explosion du nombre de contamination à la suspension.
Mais selon nos sources à l’ANSS, les chiffres du covid-19 montent certes, « mais Emirates avait continué à desservir la Guinée à un moment où la situation était pire quand « on avait eu des cas de delta jusqu’à 1000 par semaine », rétorque notre interlocuteur qui trouve de l’exagération dans la demande de la compagnie Émiratie.
Une version corroborée par Jean Traoré du département communication de l’ANSS. Selon lui, « c’est trop exigeant. Il demande aux voyageurs de justifier leur statut négatif de 2 tests. Un de 72 heures et un autre de 6 heures avant l’embarquement. Ce n’est pas possible ».
« Pour ces raisons là, ils ont décidé de suspendre leur départ de Conakry », informe-t-il. » Avant de rappeler que « ce n’est pa seulement la Guinée qui est concernée par la mesure ».
Selon une source proche du gouvernement, la compagnie Emirates exige un test PCR négatif de chaque passager effectué au plus tard six heures avant l’embarquement. La Guinée et plusieurs pays ne peuvent pas satisfaire à cette nouvelle exigence de la Compagnie de Dubaï pour des raisons de logistiques. Les résultats des tests PCR sont délivrés, au meilleur des cas, en ce moment, 12 heures après,
Mais l’exagération d’Emirate mise de côté, toutes nos sources sont d’accord que covid-19 est en train de regagner du terrain à Conakry. Pour preuve, le CTEPI de Gbéssia compte à ce jour plus 130 cas d’hospitalisation dont 12 sous assistance respiratoire, confie Dr Mamady Condé, responsable dudit centre.
Nous y reviendrons