Pendant que le gouvernement multiplie les sorties pour justifier la nécessité de revoir à la hausse le prix du carburant à la pompe, dans l’opposition des voix continuent de s’élever pour soutenir le contraire.
S’appuyant sur la structure officielle de prix des produits pétroliers dont il affirme avoir eu accès, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) démontre que l’Etat aurait encore sa marge bénéficiaire au prix actuel.
Si les informations contenues dans ce document sont bonnes, alors le principal argument des autorités concernant la subvention du carburant par le gouvernement ne tient pas la route.
En tout cas, « selon cette récente structure officielle de prix des produits pétroliers (dont une copie est jointe au présent), le prix de revient d’un litre d’essence au mois de mai 2021 au port de Conakry est de 5 287 GNF », déclare le FNDC dans un e-mail transmis à la presse avec un document [de preuve] à l’appui.
Et d’ajouter « qu’à ce prix, il faut ajouter les autres charges et marges (hors taxes) qui sont la taxe d’entreposage (51 GNF par litre), le prélèvement communautaire (25 GNF par litre), la marge distributeur (555 GNF par litre), la péréquation transport (550 GNF par litre) et la marge détail (300 GNF par litre). L’ensemble de ces frais hors taxes s’élève à 1.481 GNF par litre ».
Ainsi, « le prix de revient d’un litre d’essence à la pompe, toutes les charges comprises s’élève à 6.768 GNF, conformément à la structure officielle », poursuit-il.
Et de conclure « qu’en vendant le carburant à 9.000 GNF par litre, Alpha Condé et ses ministres prélèvent 2.232 GNF sur chaque litre d’essence vendu à la pompe ».
Comme pour dire que la subvention à laquelle fait allusion le gouvernement pour justifier l’augmentation du prix du carburant au nom de la hausse du prix du baril à l’international n’apparaît nulle part dans la structure actuelle.
Lire le document de structure des prix du carburant