Après l’effondrement du pont de Linsan le 20 juin dernier, le ministère des Travaux Publics a crée une déviation de fortune pour le passage des véhicules en attendant la reconstruction du pont qui s’est donc affaissé sous le poids de l’âge.
Mais, depuis la submersion de cette déviation, les langues se délient par rapport au coût de la réalisation de cet ouvrage. Ce lundi, au cours d’un point de presse, le chef du département des Travaux Publics Moustapha Naïté a donné des explications sur le financement dudit pont et celui de la déviation.
« J’ai lu sur les réseaux sociaux qu’ils ont dilapidé les fonds de l’Etat. Les gens font des spéculations. Il y avait déjà un contrat signé entre Coyah-Mamou-Dabola. L’entreprise avec laquelle on a signé le contrat, dès après la signature, a obligation de veiller sur cette route-là. Donc, quand le pont a cédé, l’entreprise ne pouvait pas le réhabiliter en deux mois. Il fallait attendre 6 mois pour faire le pont. Mais on a interpellé l’entreprise CRBG (China Road Bridge Corporation) devant exécuter la route Coyah-Mamou-Dabola pour venir nous aider à faire la déviation. Donc, la déviation a été faite par cette entreprise. Tout ce qu’on a eu à apporter sur les lieux, ce sont les daleaux cadres qui ont été installés et les tuyaux qui ont été fournis. Mais dites aux gens qu’il y a eu 0 franc pour le travail », a précisé Moustapha Naïté.
Parlant de la reconstruction du pont, lui-même, le ministre a déclaré que c’est très facile de connaître le montant investi dans l’exécution de ce genre d’ouvrage parce que, dira-t-il, partout dans le monde, le calcul est très simple. « Vous prenez un mètre carré sur un pont, vous multipliez par 10 000 dollars pour estimer le coût de la construction d’un pont. Donc, le pont dont il s’agit, est de 30 mètres de long, 5 mètres de large. Quand vous multipliez, cela fait 150 mètres carrés. Ce chiffre multiplié ensuite par dix mille, donnera en moyenne environ 1 500 000 dollars. Rien n’est caché, tout est clair. Et c’est ainsi que les choses se déroulent partout dans le monde », a-t-il martelé.