Tout porte à croire que la Guinée ne prendra pas part ce 18 mai au sommet portant sur la relance des économies africaines à Paris. En tout cas, jusque-là, rien ne présage de la présence du président guinéen ou d’un de ses représentants à cet événement auquel une quinzaine de chefs d’Etat et de gouvernement du continent est annoncée.
Mais le plus curieux, c’est le blackout observé sur le sujet par les autorités guinéennes. Pendant que tous les signaux de l’économie sont aux rouges, de l’avis même des plus hauts responsables du pays, la Guinée est en passe de rater un rendez-vous potentiellement important.
Pour rappel, « le Sommet sur le financement des économies africaines fait suite à la diffusion d’une tribune de 18 dirigeants africains et européens, publiée le 15 avril 2020, en faveur d’une mobilisation de la communauté internationale pour affronter les conséquences de la crise sanitaire et économique causée en Afrique par la pandémie » du COVID-19 selon une que les services de l’Élysée a adressée au média la semaine dernière.
La même note indique que « le Président de la République souhaite que des solutions nouvelles et ambitieuses soient trouvées pour que l’Afrique puisse faire face à ce choc sans précédent, et retrouver la croissance, comme d’autres continents qui ont pu mettre en place des plans de relance massifs. »
Ce qui laisse entendre qu’il s’agit d’une rencontre décisive pour le continent et les partenaires au développement.
Mais au Palais Sékhoutoureya, l’entourage du président de la République analysent les faits sous un tout autre prisme. Celui-ci, s’évertue officieusement à justifier l’absence de leur patron à ce sommet ou plutôt son désintérêt par le fait qu’il ne s’agit ni plus ni moins qu’une autre rencontre de façade qui ne changera rien aux problèmes des pays africains.
En tout cas, officiellement, Conakry n’a rien dit sur cette absence du président Alpha Condé qui devient visiblement gênante. Nos tentatives auprès de la Présidence de la République et du gouvernement sont restées sans réponse. Ainsi que du côté de l’Ambassade de France.
Attendons donc que les langues se délient pour savoir comment la Guinée a pu rater cette opportunité. Du moins, si son absence n’est pas tout simplement inexplicable.