Comme nous l’annoncions dans une des précédentes publications de Guinéenews, les opérations de recensement des électeurs dont le lancement officiel a eu lieu ce jeudi 21 novembre, connait déjà des perturbations. En dépit d’une nouvelle proposition faite par leurs employeurs concernant les moyens de déplacements, les superviseurs dans leur grande majorité, campent encore sur leur position et refusent de prendre part à l’opération.
Selon des informations à notre disposition, les superviseurs des opérations de saisie ont mis leurs menaces à exécution, en refusant de donner l’accès aux machines et superviser le travail des opérateurs de saisie. A Kankan et dans d’autres localités du pays, selon nos sources, les agents superviseurs n’ont même pas pris part à la cérémonie de lancement officiel des opérations de saisie. Une façon de protester contre le changement de la qualité des motos dont ils sont dotés comme moyens de déplacement dans le cadre du travail.
Sur le terrain à Matoto, le président de la Commission électorale communale indépendante (CECI) confirme l’existence du problème lié à la qualité des motos proposées. « Le premier problème, c’est avec les superviseurs. En entrant, vous avez dû observer qu’il y a des motos qui sont garées… certains ont pris, d’autres disent qu’ils ne sont pas d’accord… », explique-t-il.
Toujours selon Moussa Sangaré, si dans sa commune certains agents ont quand même accepté les motos, il y a d’autres difficultés à Matoto…
L’autre problème, toujours selon M. Sangaré, c’est au niveau des opérateurs de saisie. « Jusqu’à l’instant où je vous parle, je n’ai pas la liste des opérateurs pendant que par endroits, ils m’appellent pour dire qu’on les a envoyés à Tombolia alors qu’ils logent à Dabondy », a-t-il déclaré. Relevant de passage les problèmes de mobilité liés aux travaux de reconstruction des routes à Conakry en général et dans cette zone en particulier.
« …Des difficultés qui font que l’opération n’a pas réellement débuté », avoue le président de la CECI qui précise que la CENI, pour sa part, a fourni tout le matériel qui serait disponible dans les quartiers…
Autres difficultés encore, informe Moussa Sangaré, c’est avec les membres des commissions administratives d’établissement et de révision des listes électorales (CAERLE) qui exigent le paiement du reliquat de leur prime pour la distribution des fiches avant le début de la nouvelle phase qui consiste au recensement…
Tant de problèmes à résoudre pour espérer que les vingt-cinq (25) jours d’enrôlement déjà jugés insuffisants par l’opposition politique ne continuent pas d’être perturbés pendant que CENI opte pour le silence face à nos sollicitations sur toutes ces préoccupations.
Nous y reviendrons.