Attendu pour un meeting au siège de son parti, le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) n’est encore pas arrivé (20 heures 30 min). Pendant ce temps là nuit tombe sur Conakry.
Presque 10 heures après le départ de son cortège de Maneah, à l’entrée de Conakry, Cellou Dalein Diallo s’est fait attendre, du fait de la déferlante marrée humaine mobilisée pour accueillir leur champion.
Aux alentours du siège national de son parti à l’image des grands carrefours et le long des autoroutes Fidel Castro et le prince, c’est la même affluence et la même ambiance. Avec beaucoup de musique à la gloire de Cellou Dalein.
Difficile pour le cortège de se frayer un chemin. Aux dernières nouvelles, le cortège du principal challenger d’Alpha Condé est du côté de Bambéto.
Même si la longue attente et la fatigue ont eu raison de certains partisans qui ont fini par rentrer, il y a encore du monde qui attend. C’est le constat fait par Guineenews du rond-point de Bambéto à la Minière, destination prévue du cortège de Cellou qui boucle ainsi sa campagne en apothéose, en attendant le scrutin de tous les enjeux pour le pays et pour l’opposant lui-même.
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Au micro de Guineenews, Kadiatou Diallo confie qu’elle est sortie depuis le matin. Et qu’en moto, elle a été jusqu’à Sanoya avant de revenir attendre à la Minière. Elle soutient mordicus que « 2020, c’est Dalein ». Et avec la même assurance, elle affirme que son leader arrivera au siège et que ses militants l’accompagneraient jusqu’à son domicile.
Assis parmi beaucoup d’adultes hommes et femmes, un homme, la soixantaine au moins, confie à notre rédaction qu’il y est depuis des heures. Mais dans un français plutôt correct, il refuse d’admettre qu’il est fatigué, même s’il a les traits tirés. Et surtout, le doyen déclare qu’il continuera d’attendre jusqu’à l’arrivée de Cellou.
M. Baldé, conseiller municipal à Dixinn, débout pas loin de son voisin, reconnaît lui qu’il ressent de la fatigue. Cependant, il n’entend pas repartir avant l’arrivée de son candidat qui, estime-t-il, « a toutes les chances de l’emporter cette fois-ci. »
A l’entrée du siège, des agents de sécurité civile de l’Ufdg assis, sachant qu’il y aurait du travail si d’aventure il y avait meeting ce soir. A peine arrivé, Alphonse Ifono, sourire au lèvre, visiblement moins fatigué, sans doute à cause de sa jeunesse, attire notre attention sur l’engouement avant de déclarer que « la victoire est déjà là ». « Le monde, l’ambiance qui est là, c’est inqualifiable », ajoute-t-il. Quant à la longue attente, elle n’entame pas la détermination d’Alphonse, décidé d’attendre s’il faut « jusqu’à 0 heure ou une heure. »
Saliou Dian, sortie depuis le matin aussi, est assise avec un groupe de dames à l’intérieur de la permanence de l’Ufdg, exceptionnellement quasi-vide. Après avoir été jusqu’à la cimenterie et Kagbelen, elle attend là. Parlant de la mobilisation, pour elle, « c’est du jamais vu. » A la remarque que Cellou a l’habitude de mobiliser, elle rétorque que « cette fois-ci c’est du jamais vu ».
Précisant qu’elle a été du côté de l’autoroute Fidel Castro et le prince. Avant de répondre qu’elle va continuer d’attendre et que surtout, elle ne sera pas déçue si d’aventure Dalein n’arrivait ce soir au siège. « Même s’il ne vient pas aujourd’hui, nous savons que nous sommes ensemble », explique elle.