Depuis l’instauration de l’Etat d’urgence sanitaire le 26 mars 2020, aucune manifestation, politique notamment, n’a été autorisée par les autorités compétentes. Ayant beaucoup de proches en prison, les jeunes de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) demandent à Cellou Dalein Diallo de reprendre les manifestations de rue. Une demande que le président du parti promet d’examiner.
« Je comprends votre impatience. Parce que nous sommes victimes de terrorisme d’Etat, il est extrêmement difficile pour la jeunesse d’accepter cela. Les violences qui ont été déclenchées contre notre parti pour faire passer le hold-up électoral, avec un bilan de 57 morts qui exerçaient un droit constitutionnel, celui de manifester leur joie à la suite de la victoire de leur candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, qui ne sont plus parmi nous », a rappelé Cellou Dalein Diallo en marge de l’assemblée générale virtuelle de l’UFDG de ce samedi 26 juin 2021.
En plus des morts enregistrés lors de ces violences et ceux enregistrés lors des manifestations du FNDC, Cellou Dalein affirme que plus de 400 de ses partisans ont été arrêtés et incarcérés. Ce qui lui fait dire que la demande de la jeunesse de son parti est tout à fait légitime : « Si la jeunesse se lève pour demander la reprise des manifestations, très honnêtement, je vous comprends. Parce qu’entre temps plus de 400 Guinéens membres de notre parti ont été arrêtés et incarcérés dans les prisons d’Alpha Condé sans aucun motif valable. Des dirigeants de premier rang de notre parti ont été arrêtés et détenus dans les prisons d’Alpha Condé. Lorsqu’on est placé dans une telle injustice, et lorsqu’on est jeune et qu’on aime ce pays, on ne peut pas rester indifférent. Nous avions suspendu nos manifestations en raison de l’état d’urgence sanitaire, et nous allons examiner votre requête au niveau de la direction en tenant compte de l’entame, de contraintes. Mais soyez sûrs d’une chose, ce que nous sommes aussi indignés que vous face à l’injustice, au terrorisme d’Etat dont notre partie est victime. »