Me Paul Yomba, l’un des avocats d’Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba reste confiant en dépit du report du délibéré de la Cour suprême – en raison de l’empêchement d’une conseillère de la Cour – sur la demande de mise en liberté provisoire de son client. Sa réaction :
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« Les débats dans cette affaire ministère public contre le commandant Aboubacar Diakité dit Toumba ont été déclarés clos par la Cour suprême de Guinée. Les parties ont exposé les moyens en leur possession. Nous avons développé dans cette affaire que la détention de Toumba était manifestement arbitraire parce que son titre de détention n’a nullement été renouvelé par les juges en charge de son dossier. La conséquence a tiré c’est la mise en liberté pure et simple de l’inculpé. Puisque la Maison centrale de Conakry n’a plus ni titre, ni droit, ni qualité pour l’accueillir et l’héberger. Alors, nous avons développé ces moyens, le ministère public l’a d’ailleurs favorablement accueilli et a dit qu’il était vraiment imparable parce qu’aucune preuve attestant le contraire n’a pu être exhibée durant tout le long des débats. Les juridictions de base, c’est-à-dire le tribunal de première instance de Dixinn et la Cour d’appel de Conakry, ont constaté cette évidence mais n’ont pas tiré les conséquences de droit, on ne sait pour quelle raison. C’est pourquoi nous avons recouru à la Cour suprême dont les magistrats sont des hauts dignitaires de notre justice, qui sont au-dessus de la mêlée, qui n’obéissent à aucune pression et qui ont rendu des arrêts dignes de ce nom concernant des autorités au sommet de l’Etat. Parce que leurs décisions font œuvre de jurisprudence. Elles sont à imiter par les juridictions de base lorsque les difficultés de cette nature leur seront, à l’avenir, présentées. Nous nous sommes donc dit que cette juridiction allait rendre le droit. L’Etat de droit dans cette affaire allait s’affirmer […] Nous attendions aujourd’hui l’arrêt se prononçant sur la mise en liberté de notre client. Mais, pour des raisons de santé, l’empêchement d’une conseillère, celle-ci (la décision) n’a pu avoir lieu. Parce que rendre la décision en l’état, sur cette formation, serait vraiment un mal-jugé. C’est pourquoi le délibéré a été rabattu et le dossier a été remis en délibéré pour décision être rendue le 15 [juin]. Quant à nous, nous sommes très confiants… »
Par ailleurs, il faut noter que les avocats de l’Etat étaient absents à cette audience de ce mardi 1er juin au siège de la Cour Suprême.