Invité de l’émission « œil de lynx » de la radio lynx Fm, le président de l’union des forces démocratiques (UFD) est revenu sur la décision prise par le président de la République de repousser les élections.
« Un leger report » de deux semaines « par responsabilité nationale et panafricaniste », explique le président Condé.
Mais pour l’opposant Baadiko, les vraies raisons de ce report sont plutôt ailleurs. Elles seraient liées à des difficultés que la commission électorale nationale indépendante (CENI) rencontrerait dans le processus en cours.
« La véritable raison est que la CENI est incapable dans l’état tel qu’elle est composée aujourd’hui de faire quoi que ce soit de sérieux », affirme-t-il. Et d’ajouter que tout ce qu’ils (les membres de la CENI) peuvent, « c’est de faire semblant ». Comme ce qui s’est passé lors du report intervenu en février et qui avait été expliqué par la demande des religieux, selon M. BAH.
Dans cette sortie médiatique, l’allié d’Alpha Condé en 2015 réitère sa détermination à continuer son combat pour les législatives, tout en dénonçant le référendum qui y est joint. Là-dessus, il invite le pouvoir à abandonner ce projet dont le seul objectif est de permettre à un système corrompu de continuer à confisquer le pouvoir.
Très remonté contre le pouvoir, Baadiko n’est pas tendre avec les principaux opposants au régime Condé non plus. Mais à la question de savoir s’il était favorable au retour de ces derniers dans le processus actuel, M. Bah dit que « ça ne lui fait ni chaud ni froid ».
Insistant sur le fait que le « boycott » du processus par ses pairs n’a pas empêché son parti de s’engager dans ce processus et que leur éventuel retour ne fera pas qu’il se retire.
Et dajouter que le combat qu’il mène pendant ses élections et qu’il mènera après, c’est celui de lutter contre le retour du parti unique et son système en Guinée.