L’année scolaire 2022-2023, ne s’annonce pas du tout bien pour de nombreux établissements scolaires du Nabaya. A moins de 24 heures de l’ouverture des classes, certaines écoles primaires et publiques de Kankan, présentent un visage pour le moins hideux.
C’est l’exemple de l’école primaire Hérmakono 1 sise au quartier Siatagbè, dans la commune urbaine de Kankan. Tel est le constat fait sur place hier samedi 01 octobre 2022 par notre correspondant.
Le constat est ahurissant dans cette école située en bordure de la route de Kissidougou, non loin du camp militaire Soundiata Keita de Kankan. Créé depuis 1976, les bâtiments de cet établissement sont si vétustes aujourd’hui que si vous y mettez les pieds, la première chose qui vous traverse à l’esprit est de dire que tout est à refaire.
Mamadou Dian Diallo, après des jours d’attente a accepté ce lundi de nous parler de la situation atroce dans laquelle se trouve son école.
« L’école que vous avez l’honneur de visiter ce matin s’appelle l’école primaire de Hérmakono 1. Elle fut créée en 1976 et est composée de trois bâtiments, dont sept salles de classe et une direction. Les difficultés ici sont énormes à savoir un bâtiment en état de dégradation, qui risque de s’écrouler si rien n’est fait. A cela s’ajoute le manque de table blancs dans les salle de classe, l’insuffisance de latrine, le manque de point d’eau, l’inondation de la cours et des salles de classes. Quand il pleut, seulement 2 salles de classe sont opérationnelles. Je lance un appel aux nouvelles autorités régionales, préfectorales et aux personnes de bonne volonté de nous venir en aide, afin de trouver un palliatif à ses difficultés », nous a-t-il relaté.
Les citoyens des quartiers Herakono 1 et de Siatagbè dont les enfants fréquentent cet établissement public ne savent plus à quel saint se vouer. Ils désespèrent. Nous avons tenté en vain de tendre le micro au président de l’APEAE qui nous a pourtant laissé entendre hors micro que : « Nous n’allons plus parler au média sur la situation de cette école. Nous sommes fatigués de parler, presque tous les media ont passé ici, on a parlé et parlé parlé, rien n’est fait. On est fatigué. Ça fait des années que la situation est comme ça. Même le ministre de l’Education lui-même est passé ici mais rien n’a été fait», nous a-t-il lancé sous une colère noir.
A noter que sollicité par notre reporter, pour évoquer le cas de cet établissement scolaire ainsi que de plusieurs autres se trouvant dans les mêmes situations ou presque dans la commune urbaine de Kankan, les autorités éducatives de la place, n’ont pas accepté de nous recevoir.