Si l’idée de non candidature du Colonel Doumbouya et d’autres responsables de la transition aux élections en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel ne semble plus faire l’ombre d’aucun doute, la garantie qui doit leur conférer le caractère de scrutins justes, ouverts et transparents est, en cependant, loin d’être acquise. C’est du moins l’impression qui se dégage en lisant entre les lignes de l’intervention du Dr Makalé Traoré dans l’émission ‘’Mirador’’ de ce jeudi 9 février chez nos confrères de FIM Fm.
Pour ce qui est de la candidature du président de la transition, la porte-parole des facilitatrices du dialogue inclusif croit dur comme fer que le légionnaire respectera son engagement. Celui de ne pas candidater ainsi que les membres du CNRD, du gouvernement, du CNT… pour les prochaines élections.
Par contre, en ce qui concerne les supposées intentions de la junte d’éliminer des potentiels candidats comme Cellou et Sidya, il y a de quoi nourrir les soupçons. Même si l’ancienne ministre de la Fonction Publique a pris beaucoup de précautions, sa position est sans équivoque.
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En tout cas, parlant du dialogue en cours, « les leaders peuvent ne pas être là mais qu’ils envoient leurs représentants », suggère-t-elle. Avant d’argumenter que « là où vous n’êtes pas, c’est un peu compliqué qu’on vous y entende ». Et d’ajouter plus loin : « de toutes les façons, la vie politique, la classe politique est en mutation permanente, est en renouvellement.’’
A la question de savoir si elle est favorable à cela, Dr Makalé répond : « bien sûr », et d’arguer que « c’est le sens même de la vie. »
Puis de déclarer : « je suis partisane que dans une institution politique, tout ne tienne pas au leader… », en réponse à la précision demander par l’animateur qui fait cas expressément de Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo.
Une position qui, on ne peut plus claire, milite pour « le dégagisme » qui cible des leaders politiques les plus représentatifs, au nom d’un « renouvellement décrété » de la classe politique. Même s’il était difficile d’imaginer celle qui a mis ses activités politiques en berne pour se rapprocher de la junte, soutenir une telle position sans être sûre qu’il s’agit là de ce que le chef veut entendre.