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Remous sociaux dans les zones minières : la Chambre des Mines de Guinée tire la sonnette d’alarme

«L’heure est grave pour le secteur minier car, depuis quelques semaines, nous assistons à une recrudescence des remous sociaux dans les zones minières notamment dans les préfectures de Boké, de Boffa, Télémélé et Dinguiraye»

C’est l’alerte faite ce jeudi 20 janvier 2022 par le président de la Chambre des Mines de Guinée (CMG), Ismaêl Diakité à travers un point de presse qu’il a animé au siège de l’UMS à Kaloum.

D’après M. Diakité, les remous sociaux sont devenus également imminents à Kindia. «Des remous qui trouvent leurs raisons dans les revendications des travailleurs mais aussi, de la communauté, prennent de plus en plus des formes violentes par des propos qui sont tenus et aussi des affrontements physiques qui impactent nos opérations, nos équipements de production ainsi que les personnels nationaux et les expatriés », regrette-t-il.

Devant cette situation qui devient récurrente, violente et destructrice, M. Diakité a rappelé que la Chambre des Mines de Guinée (CMG) a cru devoir s’impliquer en facilitant le dialogue entre les parties à savoir le syndicat au niveau des travailleurs en informant les autorités pour que des mesures rapides et vigoureuses soient envisagées afin de ramener la paix et la stabilité social dans les bassins miniers et sécuriser les personnes et leurs biens.

«Au moment où nous sommes engagés dans la négociation d’une nouvelle convention collective des mines et carrières de Guinée et dans un contexte de refondation de l’Etat par les nouvelles autorités, il devient important que toutes les parties optent pour un climat d’apaisement, de compréhension mutuelle et de compromis pour que notre économie puisse avoir une marge suffisante de résilience. Faute de quoi, en plus de l’impact de la Covid-19, nous subirons les conséquences néfastes d’une chute de production avec comme corollaire, une baisse de revenus pour l’Etat, pour tous les travailleurs et les ménages ainsi que des fournisseurs et des sous-traitants qui tournent autour des compagnies minières. Au-delà, c’est l’image et la réputation de notre pays en tant que destination privilégiée des investisseurs étrangers qui sera touchée», a-t-il fait savoir.

Plus loin, M Diakité a invité les nouvelles autorités à intervenir afin d’éradiquer des menaces qui s’accumulent et qui s’accélèrent. «Ces menaces constituent les prémisses d’agression de coups et blessures des expatriés comme nous en avons eu l’expérience ces derniers jours sur certains sites. Notre souhait est de ne pas exclure une trêve sociale pendant que nous poursuivons activement la négociation d’une nouvelle convention collective des mines et carrières. Peut-être, pourquoi ne pas envisager un couvre-feu temporaire et limité dans les zones minières, ce qui permettra de réduire si non d’atténuer l’impact que nous portent des regroupements des personnes qui viennent dans les limites des zones minières pour y créer des troubles », a-t-il suggéré.

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