Le concours de recrutement des nouveaux fonctionnaires annoncé par l’État guinéen plonge les jeunes de la ville minière de Boké dans une certaine confusion. Ils sont perplexes. Beaucoup d’entre eux ont décidé de ne pas s’y intéresser, estimant que le processus d’obtention des dossiers et le montant à verser, restent insurmontables.
Aboubacar Camara, citoyen de la commune urbaine de Boké : « moi qui suis au chômage, on me demande des pièces qui sont difficiles à obtenir. En plus, il faut attendre longtemps pour les trouver. Pour tout ça, il faut de l’argent, beaucoup d’argent ! Où enlever cet argent ? Autre chose encore, tu vas postuler ici, alors qu’ils ont déjà fini de sélectionner leurs candidats. Ça a été toujours comme ça ici. »
Pour Bachir Bangoura, un citoyen de Kamsar, candidat à ce concours, le moment est opportun. Donc, il compte saisir cette occasion pour tenter sa chance. « Moi, je suis candidat à ce concours. J’ai récupéré mon extrait de naissance, ma carte d’identité biométrique. Dans les deux jours-là, je compte aller m’inscrire au site. Ce que je demande aux jeunes, c’est de tenter leur chance. Pour moi, c’est une première en Guinée, un concours de ce genre. Je suis partant. »
Ce jeune activiste de la société civile, salue l’initiative des autorités guinéennes. Tout de même, il souhaite que ce recrutement se fasse, dans les règles de l’art. « Ce recrutement là va aussi diminuer le chômage dans le pays. Il y a trop de diplômés sans emploi chez nous. »
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A noter que ce concours de recrutement à la fonction publique n’a pas connu l’engouement espéré, dans la préfecture de Boké.
