Le projet d’exploitation du minerai de fer du mont Simandou semble avoir atteint un point historique. Les accords afférents vont bientôt être soumis au Conseil National de la Transition (CNT) en vue de leur adoption et ratification. Cette annonce a été faite ce vendredi 11 août à Conakry par le Président du Conseil d’Administration de Rio Tinto Simfer, Gerard Rheinberger, lors d’un déjeuner de presse.
Cette ratification marquera la conclusion d’un processus qui a débuté avec la signature de l’accord-cadre en mars 2022, suivie de celle du pacte d’actionnariat en mars 2023, puis des accords fondateurs pour les infrastructures portuaires et ferroviaires du TransGuinéen, signés ce jeudi 10 août.
Selon M. Rheinberger, « un processus de ratification des accords de co-développement et de tous les documents (en passant par l’adoption, ndlr) par le CNT interviendra dans les prochaines semaines.»
Concernant la participation de la Guinée, le Président du Conseil d’Administration de Simfer SA précise : « les 15 % de participation gratuite pour l’État ont été discutés dès le mois de mars 2022 dans l’accord-cadre. Les partenaires industriels ont concédé au gouvernement cette participation gratuite dans les infrastructures. Et elle a été définitivement consignée dans le pacte d’actionnaires signé le 8 mars 2023. Tous ces documents seront adoptés par le parlement, il n’y aura donc pas de réouverture de ce dossier ».
Pour confirmer ce point, le communiqué conjoint des investisseurs déclare ceci : «la signature de ces accords constitue une étape décisive, établissant un cadre complet pour les infrastructures majeures du projet Simandou et mettant en évidence l’engagement indéfectible de toutes les parties impliquées pour sa réalisation. »
Une autre information importante de l’échange avec le PCA de Rio Tinto Simfer est que Moribaya n’est pas un port en eau profonde. « Le plan initial prévoyait la construction d’une jetée de 18 km pour accéder aux navires en eau profonde. Cependant, cela s’est avéré économiquement non rentable et trop coûteux. Des barges pour WCS et des « Transhipment Vessels » pour Rio Tinto assureront le transport du minerai vers des navires de grande capacité à 18 km des côtes, ce qui garantira la viabilité économique du projet », informe M. Rheinberger.
Il convient de noter que Samuel GAHIGI, Directeur Général de Rio Tinto Guinée par intérim, a également participé à cet échange avec les journalistes.