La disposition relative à la candidature indépendante suscite des inquiétudes au sein de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) de l’ancien Premier ministre, Cellou Dalein Diallo.
Dans une déclaration rendue publique ce mardi 20 août 2024, l’ANAD exige du Conseil National de la Transition l’introduction des articles 46, 55 et 65 de la Charte de la Transition, relatifs à la non-candidature des responsables de la Transition.
Dans ladite déclaration, il est indiqué que l’article 46 de la Charte de la Transition stipule sans ambiguïté ceci : « le Président et les membres du Comité National du Rassemblement pour le Développement ne peuvent faire acte de candidature ni aux élections nationales, ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition. »
L’ANAD estime que cette interdiction est un principe fondamental destiné à garantir l’impartialité et l’intégrité du processus électoral de sortie de Transition.
L’article 55 complète cette interdiction en précisant que : « le Premier ministre et les membres du Gouvernement ne peuvent faire acte de candidature aux élections locales et nationales qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition. »
L’objectif est clair : prévenir tout conflit d’intérêt et assurer une gestion transparente et apolitique de cette période cruciale.
En plus, l’article 65 ajoute : « les fonctions de Président, de Vice-présidents et de membres du Bureau du Conseil National de la Transition sont incompatibles avec l’exercice de tout autre mandat ou responsabilité publique ou privée pendant la Transition. Les membres du Conseil National de la Transition ne peuvent faire acte de candidature ni aux élections locales, ni aux élections nationales qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition. » Ce cadre législatif interdit strictement aux membres du gouvernement et du CNT toute possibilité de se maintenir au pouvoir, même par le biais des élections », lit-on dans la déclaration de l’ANAD qui rappelle en affirmant que ce n’est pas ‘’un hasard si ces articles 46, 55 et 65 de la Charte de la Transition sont les seuls à avoir été ainsi déclarés intangibles et insusceptibles de révision.’’
C’est pourquoi l’omission de ces articles dans la future Constitution constituerait, prévient l’ANAD, ‘’une violation flagrante de la lettre et de l’esprit de la Charte de la Transition que le Président de la Transition a juré de respecter et de faire respecter.’’
C’est pour cette raison, martèle enfin l’ANAD, que ‘’la reconduction des articles 46, 55 et 65 dans les dispositions transitoires de la Constitution n’est nullement une manière d’individualiser ou de personnaliser la Constitution. Il s’agit plutôt de rendre effectif le respect des dispositions proclamées intangibles de la Charte de la Transition.’’