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Procès du 28 septembre : une pièce qui impliquerait Toumba fait polémique

Le colonel Claude Pivi persiste et signe que Toumba Diakité est le commandant du régiment commando. Une chose que le principal concerné a niée à la barre, affirmant que son grade de lieutenant au moment des faits ne lui permettait pas d’être commandant d’une telle unité.  Pourtant, Me Antoine Pépé Lamah, qui est un conseil du capitaine Moussa Dadis Camara, a exhibé un document qui serait signé par Toumba Diakité en sa qualité de commandant du régime pour affecter 26 caporaux à cette unité.

« C’est une pièce  signée du commandant Aboubacar Sidiki Diakité décidant l’affectation de 26 sous-officiers au régiment commando, signature qu’il a faite en tant que commandant du régiment. Il y a côté de sa signature deux autres noms, en l’occurrence Ibrahima Sanoh et Yacine Baldé. Ce sont des officiers qui vivent et qui sont en fonction », a-t-il souligné, avant de demander au tribunal d’ordonner la comparution de ces deux officiers supérieurs de l’armée : « La défense du capitaine Dadis sollicite qu’il plaise au tribunal maintenant ou au moment venu de décider de leur comparution sur les fondements des articles 400 et suivants du Code de procédure pénale ».

Sur la question,  le ministère public a dit qu’il ne trouve aucune objection.

Quant à Me DS Bah des parties civiles, il a fait savoir qu’il est trop tôt de faire comparaitre des témoins : « Je pense qu’à ce stade de la procédure, il serait important que les débats se poursuivent et après, nous verrons l’opportunité que telle ou telle personne comparaisse. Nous savons tous que pour la comparution des témoins il y a des formalités à accomplir. Ces formalités-là n’ont pas été accomplies et je pense que le tribunal se prononcera au moment venu sur l’opportunité  d’accepter ou pas une telle demande. »

Me Paul Yomba Kourouma, un des conseils de Toumba Diakité, a dit que le tribunal ne peut pas accéder à cette demande des avocats de Dadis, affirmant que le document exhibé par Me Antoine Pépé Lamah est un faux : « On vous demande de faire citer des personnes pour venir témoigner autour d’une pièce déjà arguée de faux, il s’agit d’un faux et d’un usage de faux. Ce document d’abord n’est pas un acte de nomination. C’est bien écrit « liste des militaires de l’infanterie de l’armée de l’air désignés pour le régiment ». Ce document ne reflète pas l’empreinte de Toumba. Ce n’est pas sa signature et la nomenclature même, l’enquête déshonore la république d’alors. Déjà des omissions, des incohérences, on dit république de Guinée, ministère de la Défense nationale, état général de l’armée. C’est état-major. Il y a trop de tares, insuffisances, des infirmités qui émaillent le document qui n’est même pas référencé, n’est pas daté ni numéroté et la signature même est encombrée par le cachet. Et Toumba ne signe pas comme ça.  Donc vous ne pouvez pas sur ce fondement autoriser la comparution des gens sur la base d’un faux, volontairement, sciemment, consciemment, en toute connaissance de cause dans le but de nuire, établi pour tenter de surprendre la bonne foi de votre tribunal. Mon avis, c’est que la demande est non avenue, et qu’il y a lieu de la rejeter purement et simplement. »

Le président du tribunal a finalement mis l’affaire en suspens : « Cette question est mise en suspens en attendant le moment opportun pour décider de l’opportunité de de la citation de ces signataires devant le tribunal. »

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