Dans le cadre de la lutte contre les faux médicaments en Guinée, un procès s’est ouvert ce mardi 28 novembre 2023 à Faranah. Treize personnes ont comparu devant le tribunal correctionnel pour ‘’des pratiques médicales et paramédicales illégales, le trafic, la détention, la vente illégale de produits pharmaceutiques, ainsi que la contrefaçon de médicaments et d’autres produits de santé portant préjudice à la population’’.
Parmi les prévenus, figurent des agents techniques de Santé (ATS), des étudiants et infirmiers d’État des écoles professionnelles de santé, des comptables, des marchands, et des diplômés en médecine.
Pendant les débats, les prévenus se sont retrouvés entre le marteau et l’enclume. À la barre, ils ont reconnu unanimement les faits et ont plaidé coupables.
Le tribunal, après avoir statué publiquement et contradictoirement en matière correctionnelle et en premier ressort, et après en avoir délibéré conformément à la loi, a déclaré les prévenus coupables des infractions suivantes : ‘’complicité d’usurpation de titre et de fonction, atteinte à la santé publique, détention et vente de médicaments destinés à la médecine humaine sans licence d’exploitation, contrefaçon de ces produits de santé, violation des conditions fixées par l’article 75 de la loi L024 AN du 20 juin 2018 relative aux médicaments, produits de santé et à l’exercice de la profession de pharmacien, exercice illégal de la pharmacie en violation de l’article 92 de la même loi précitée’’.
Pour la répression, le tribunal a condamné les prévenus à deux ans d’emprisonnement assortis de sursis et d’une amende dont les montants varient de 500 000 à un million de francs guinéens.
Le tribunal a, en outre, ordonné la confiscation des produits saisis au profit de l’État conformément à l’article 191 du code pénal.