S’il y a une entreprise guinéenne qui fait preuve de performance c’est bien la Fabrication de pompes à eau de Labé- Guinée (FAPEL – GUINÉE). Créée dans les années 2000 à Labé, elle multiplie les performances et collectionne les distinctions en Afrique et ailleurs dans le monde.
La dernière en date est le Prix OAPI (Organisation africaine de la propriété intellectuelle) pour la pompe Sonna qui produit 2 500 litres par heure. Un trophée précédé par bien d’autres, informe le président de FAPEL GUINÉE lors d’un entretien qu’il a accordé à Guineenews. Cette pompe peut refouler jusqu’à 15 mètres de hauteur et 100 mètres sur terrain plat. Vous pouvez irriguer plusieurs hectares avec.
Parmi ces autres médailles énumérées par M. Aguibou Barry, il y a « le prix de l’innovation du salon de la solidarité internationale à Paris en 2014 ». Un succès sans précédent car « une première pour un pays africain », précise-t-il. Ensuite, M. Barry liste « le prix de la France s’engage au sud à Paris en novembre 2016 », indiquant qu’il s’agit d’une « initiative de François Hollande, président français d’alors. Et d’ajouter que FAPEL-Guinée a fini parmi les 10 premières entreprises sur 800 candidats.
Autre distinction remportée par FAPEL-Guinée, toujours selon son Président, c’est « le prix coup de cœur du jury de la startup africaine de l’année 2017 », organisé par la structure française « bonjour idée » en janvier de la même année à Casablanca, au Maroc.
Mais si FAPEL Guinée a aligné ces prix à l’étranger, c’est grâce aux efforts d’une équipe qui a su traduire dans les faits une vision. Un mélange de compétences et de dynamisme dont font preuve l’ensemble des travailleurs, de gestionnaires aux ouvriers qualifiés parmi lesquels « près de 150 jeunes sortant des universités de la place », mentionne Aguibou Barry, non sans fierté.
Dans son domaine, « la première usine de production de pompes à eau à usage domestique et d’irrigation en Guinée » est vue comme une double solution au problème d’accès à l’eau potable pour les populations et au manque d’eau pour les travaux agricoles et d’élevage.
À lire aussi
A titre illustratif, on peut citer « le dispositif de pompage à eau manuel et hybride solaire immergé adapté au monde rural et aux zones urbaines ». Avec pour impact « l’accès à l’eau potable de 180 000 ménages » notamment « dans la région de N’Zérékoré sur un financement de l’Unicef pour la période 2021 – 2023 ».
Aussi, « plus de 7 000 pompes de type d’irrigation installées ces 20 dernières années en faveur des agriculteurs dans les zones très enclavées du pays ». Et « plus de 1200 pompes de types domestiques installées en Guinée dont 43 dans la région de Labé sur financement de l’Unicef en 2023. » Même si, sans rien enlever à la qualité des autres, la pompe Sonna, du nom de la maman du président du FAPEL, reste un chef-d’œuvre. « Elle qui produit 2 500 litres par heure et peut refouler jusqu’à 15 mètres de hauteur et à 100 mètres sur terrain plat », commente notre interlocuteur qui garantit que « vous pouvez irriguer plusieurs hectares avec. »
Également au compte de Fapel Guinée, il y a « une presse de briquettes de charbon bio à base de déchets ménagers ou végétaux… » Et « une presse à balle mécanique qui permet de compacter les déchets plastiques pour faciliter leur gestion et transport, en partenariat avec ENABEL, dans le cadre du projet Conakry ville propre. »
La production grâce à un Fonds révolving du Gouvernement, de 1000 aspergeurs montés sur chariot avec un système d’arrosage automatisé des espaces agricoles ». Sans oublier « des centaines d’extracteurs de jus de fruits produits en partenariat avec ENABEL ». Mais aussi un autre « déshydrateur multi-fonctions pour sécher des fruits, légumes et autres produits animaux », avec « des sources d’énergie qui vont du charbon à l’électricité en passant par le gaz. »
FAPEL Guinée fait également des meubles dont « la qualité n’a rien à envier aux produits importés », assure Aguibou Barry.
Sûr de la qualité de ses inventions, il faut noter par ailleurs que FAPEL-Guinée se donne aussi les moyens de breveter ses trouvailles.