Parmi le «Top 10 des pays africains les plus attractifs pour les investissements miniers», huitième (8ème) devant la Tanzanie et la RDC, la Guinée fait également partie des huit pays africains qui compose le gros lot des dix qui attirent le moins d’investisseurs au monde.
C’est Fraser Institute, un think thank canadien qui l’indique dans un classement annuel, repris par le site Afrique Le 360.
Dans cette évaluation, «fruit d’une enquête en ligne réalisée entre le 23 août et le 30 décembre 2022, auprès d’environ 1.966 professionnels du secteur minier», notre pays a beau être 46ème dans le monde et huitième en Afrique, sa politique minière n’est pas assez appréciée, selon ce rapport.
Il a même connu un gros recul entre 2021 et 2022 dans la rubrique «politique minière », soutient le même document.
Durant la période couverte par le rapport, «la Guinée a diminué son score de près de 52 points dans l’indicateur politique minière, soit la plus forte baisse parmi toutes les juridictions incluses dans le rapport ». Et d’ajouter «qu’elle est passée du 52e rang (sur 84) en 2021 au 61e rang (sur 62) en 2022».
A propos de ce recul, «les investisseurs ont fait part de leurs préoccupations accrues quant à l’incertitude du pays en matière de réglementation environnementale et à la disponibilité de l’infrastructure », expliquent les spécialistes qui ont produit le document.
Précisant que «toutes les personnes interrogées soutiennent que les infrastructures, le système juridique et la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée sont des obstacles majeurs à l’investissement».
Parlant «des enseignements phares de ce rapport», le think Thank note que «les investisseurs accordent de plus en plus d’intérêt à la politique minière au-delà des ressources minérales». Et que «pour preuve, sur les dix pays les moins attractifs au monde, huit se trouvent en Afrique, en l’occurrence le Zimbabwe, le Soudan du Sud, l’Angola, la Zambie, l’Afrique du Sud, la RDC, la Guinée et la Tanzanie, soit le double de celui de 2021, où seuls le Zimbabwe, la RDC, le Mali, l’Afrique du Sud y figuraient ». Et d’insister «qu’en dépit de leurs richesses, il est reproché à ces pays une politique minière insuffisante».
Comme pour dire que la dimension du problème reste régionale, «sur les dix pays les moins attractifs au monde, huit se trouvent en Afrique, en l’occurrence le Zimbabwe, le Soudan du Sud, l’Angola, la Zambie, l’Afrique du Sud, la RDC, la Guinée et la Tanzanie, soit le double de celui de 2021, où seuls le Zimbabwe, la RDC, le Mali, l’Afrique du Sud y figuraient », indique le think thank. Et de préciser «qu’en dépit de leurs richesses, il est reproché à ces pays une politique minière insuffisante».
Par ailleurs, Fraser Institute, informe que «le score médian de l’Afrique dans l’indice d’attractivité des investissements a augmenté de 2,4 points cette année ». Avant de préciser «qu’avec un score médian de 54,25, l’Afrique est la troisième région la moins attrayante pour les investissements miniers, si l’on tient compte à la fois du potentiel minéral et de la politique, selon les compagnies minières».
A noter que selon ce rapport, en 2022, le Botswana, réputé pour sa stabilité politique, «est le pays le plus attractif en termes d’investissements miniers en Afrique ». Il est suivi dans ce classement par «le Maroc qui était 1er en Afrique dans le classement de 2021 et 2ème mondial sur 84 pays, en termes de politique minière».
Sur le plan planétaire, «le Nevada, l’Australie-Occidentale et la province canadienne Saskatchewan sont les juridictions les plus attractives pour les investissements miniers », toujours selon le Think Thank».