A Kankan, la saison des pluies rime toujours avec des cas d’inondation. Mais contrairement aux années précédentes, cette année, ce n’est qu’en ce début du mois de septembre que le phénomène a ressurgi.
Après la grande pluie qui s’est abattue dans la nuit de ce samedi 2 au dimanche 3 septembre 2023 sur la ville, plusieurs familles résidant dans certains quartiers périphériques de la commune urbaine, se sont retrouvées envahies par les eaux de ruissellement.
C’est le cas au quartier Senkenfara, où nous nous sommes rendus ce dimanche, pour effectuer le constat. Ici des familles entières se retrouvent en ce moment envahies par les eaux, qui ont engendré d’importants dégâts matériels, sans faire pour autant de perte en vie humaine, contrairement à l’année précédente.
Les citoyens riverains qu’on rencontre, n’ont de mot que pour raconter leur calvaire et implorer l’aide des autorités. Fanta Kourouma, la cinquantaine, veuve et ses huit enfants, n’ont plus où aller. Le déluge leur a presque tout pris à part leurs vies. Ils sont obligés de passer la nuit à la belle étoile.
« Nous avons été envahis par les eaux de ruissellement dans les bandes de 23 heures. On a perdu assez, que ce soit en termes de vivre, de vêtements… Je suis veuve, mon mari est décédé. Je m’occupe toute seule de nos enfants. La petite ferme qui nous servait aussi de potager est inondée. Tout ce que nous demandons aux autorités, c’est qu’elles nous aident à nous débarrasser de ces eaux », a-t-elle sollicité.
Aussi parmi les victimes de ce sinistre dans le quartier Senkefara, Mamady Kansan Doumbouya, directeur régional de l’information et de la communication en Haute-Guinée. Il déplore à son tour avoir perdu plusieurs biens mais aussi une importante somme d’argent.
« De 23 heures à 3 heures du matin, nous avons été confrontés à cette inondation. Étant couchés nous avons constaté la venue des eaux de ruissellement en grosses vagues vers notre domicile. Du coup, nous nous sommes sauvés. J’ai demandé à Madame de se réveiller et nous avons pris les enfants tout en interpellant le reste de la famille. Comme vous le savez en pareille circonstance, c’est l’instinct de survie qui prend le dessus. Alors nous avons perdu une importante somme de 5 millions de GNF, ainsi que d’autres biens fondamentaux, tels que nos vêtements, des documents importants et des vivres notamment 3 sacs de riz. Nous avons cherché à voir si certains biens étaient encore récupérables ce matin mais en vain. Je suis donc vraiment triste. C’est la première fois que nous sommes victimes d’inondation ici chez nous », a-t-il indiqué.
Au moment où nous écrivions cet article, il n’y avait aucune présence des services de la protection civile locale.