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Partenariat entre le parquet financier français et la CRIEF: une fixation sur le régime Alpha ?

La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) très favorablement accueillie à sa création ne connait plus la même adhésion au sein de l’opinion dont une partie la voit comme une arme politique au service de la junte au pouvoir.

Un sentiment de suspicion que l’annonce d’un partenariat entre ladite cour et un parquet financier français semble renforcer aux yeux de certains Guinéens.

Pour rappel, dans une publication intitulée « La coopération judiciaire, discret volet de l’axe Paris-Conakry» le site Africa intelligence a révélé le mercredi 24 mai, que «les contacts entre le parquet national financier français et la justice guinéenne se sont multipliés au cours des derniers mois ».

Avant de préciser : «au cœur des échanges, la traque des actifs qui auraient été détournés sous l’ex-président Alpha Condé ». Un passage qui ne laisse pas indifférent ceux qui soupçonnent les autorités militaires de manipuler la CRIEF.

Pour en savoir davantage sur les contours de ce partenariat annoncé, Guineenews a tenté de joindre le président et le procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et financières. Sans succès, jusque-là.

Du côté de l’ONG Guinée Co-développement citée parmi ceux qui ont facilité les relations entre la Crief et le parquet national français, l’on se veut clair. Pour son président, Ismael Bah, il n’y a pas de fixation sur un régime donné par rapport à un autre. «Ceux qui sont aux affaires actuellement seront poursuivis s’ils sont mis en cause », déclare-t-il au téléphone de Guineenews. Et de commenter: «ce n’est pas seulement le gouvernement de Lansana Conté, ou le gouvernement d’Alpha Condé ou celui de ces militaires-là ».

Avant d’ajouter que «ces derniers sont arrivés au pouvoir par la force des armes, donc ils sont responsables de ce qui se passe dans le pays. Ils sont responsables devant la loi pour tous les gens qui sont blessés, brutalisés ou tués. Ils sont également responsables s’il y a des détournements de deniers publics… »

A noter que «le projet de partenariat prévoit que l’institution basée à Paris forme des magistrats guinéens à la lutte contre la grande délinquance financière », selon Africa Intelligence.

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