Le volet dépenses du projet de Loi de Finances Initiale 2019 soumis par le gouvernement a été adopté ce 26 décembre par la majorité des députés présents. En effet, ce sont les députés du groupe parlementaire de la majorité présidentielle et ceux de l’Alliance républicaine, qui ont accordé un vote favorable à ce volet dépenses qui se chiffre à 22 mille milliards 313 millions 378 mille 217 francs guinéens contre 19 mille milliards 190 millions dans la loi de finances rectificative. Soit une augmentation de 3 121, 56 milliards francs guinéens soit (16,27%).
Comme à l’accoutumée, après lecture du rapport sur le volet dépenses, il est revenu aux présidents des groupes parlementaires de prononcer les discours d’orientation de vote. C’est le président du groupe parlementaire de l’alliance républicaine qui a été le premier à se prononcer sur le budget dans son volet dépense. Dr Deen Touré a invité les députés de son groupe parlementaire à voter favorablement pour ledit budget tout en insistant sur sa bonne gestion.
Pour lui « voter le budget et gérer le budget sont deux actes fondamentaux mais différents. Pour cela, nous exigeons plus de rigueur du gouvernement dans l’exécution de ce budget au quotidien». Dr Deen Touré a, par ailleurs, exprimé des inquiétudes quant à l’issue des élections locales et appelé à un dénouement final. S’exprimant sur la crise dans le secteur éducatif, il a demandé «une implication plus importante du gouvernement pour finir avec ce problème qui perdure ».
Par contre, ceux du groupe parlementaire des libéraux démocrates, ont réservé un vote négatif au projet de Loi de Finances initiale 2019 dans son volet dépenses. Entre autres arguments avancés par le groupe parlementaire des libéraux démocrates, c’est l’augmentation du budget citant comme exemple celle des dépenses courantes qui a enregistré une légère hausse par rapport à la loi de Finances Rectificative 2018. Or, rappelle Dr Oussou Fofana, l’objectif que s’était fixé le gouvernement, consistait à réduire le train de vie de l’Etat en particulier au niveau des biens et services qui malheureusement, ont augmenté de 12,9 %.»
Toujours dans son argumentaire, le président du groupe parlementaire des libéraux démocrates a égrené un chapelet de problèmes qui ont poussé son groupe a voté négativement contre ledit budget. Il s’agit entre autres, de la différence entre le budget alloué par l’Etat à la Ceni et la prévision de celle-ci pour l’organisation des élections législatives ; l’absence de cohérence entre le PNDES (programme national de développement économique et social) et le projet de budget 2019 et l’absence dans le budget des dispositions d’accompagnement pour soulager les populations suite à la hausse du prix du carburant.
Comme son homologue de l’alliance républicaine, Dr Oussou Fofana est, en outre, revenu sur la crise dans le système éducatif. Sur la question, il a invité le gouvernement à trouver une solution rapide afin d’éviter des conséquences désastreuses pour l’avenir du pays.