Les députés ont interpellé lundi 10 décembre le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr. Edouard Niankoye Lamah sur plusieurs questions de l’heure. C’était à la faveur de la présentation de son Budget 2019, a-t-on constaté au siège du parlement au palais du peuple de Conakry ce lundi 10 décembre 2018.
Beaucoup de décès sont enregistrés à l’hôpital sino-guinéen de Kipé
« Vous avez signalé qu’il y a beaucoup de décès à l’hôpital sino-guinéen de Kipé qui est considéré comme un centre hospitalier de référence. Il y a un aspect que les gens ignorent, j’ai une carrière de plus de 44 ans. Il faut que nous sensibilisions nos malades pour qu’ils partent à l’hôpital très tôt. Le plus souvent, et c’est le cas d’ailleurs, les gens attendent qu’il soit trop tard avant de se présenter dans un hôpital. Maintenant, comme l’hôpital sino-guinéen de Kipé est une référence, il y a un afflux massif. »
La sédentarisation du personnel de la santé
« Par rapport à la sédentarisation du personnel de la santé, c’est une réalité, nous avons fait une communication interministérielle là-dessus. Nous avons dit qu’il y a des agents de la santé ayant fait 15 ans, voire 30 ans au même poste. Ce n’est pas normal, dans ces conditions, ils ne doivent plus travailler pour l’Etat et ils devraient être où ils doivent être. Les mesures sont en train d’être prises et soyez rassurés que d’ici la fin du mois de janvier, vous verrez le résultat. »
14 admis sur 18 candidats présentés par la Guinée au CAMES
« Nous sommes très fiers et le mon département est en train de prendre des dispositions pour accueillir nos compatriotes. C’est une fierté nationale. »
Beaucoup de cliniques clandestines et vente des faux médicaments
« Nous sommes d’accord qu’il y a beaucoup de pagaille en matière de santé et la vente des médicaments. Pour mettre fin à cela, il faut la création des pharmacies privées dans le pays. Quand nous interdisons les marchés parallèles, il faut que les gens trouvent où aller. Nous allons diminuer la vente des produits pharmaceutiques dans les marchés parallèles à 93%. »
La priorité du département de la santé
« Je facilite le député qui dit qu’on devrait revendiquer 15% au lieu de 8% du Budget national. Nos partenaires au développement nous suivent et, c’est avec beaucoup de satisfaction que j’ai enregistré le passage du budget de mon département de 2,5% à 7% puis à 8%. Nous avons comme priorité la santé primaire mais, en terme de santé publique, nous accordons beaucoup plus d’importance aux maladies qui frappent au fort pourcentage de la population. »