En réponse à l’appel du bureau exécutif national du Syndicat des enseignants libres et chercheurs de Guinée (SLECG), les enseignants de Boké sont descendus, ce lundi, 17 décembre 2018, dans les rues de Boké. Objectif, réclamer l’ouverture d’une négociation entre le SLECG et le gouvernement.
Cette marche des enseignants grévistes est partie de la direction préfectorale de l’éducation de Boké avant d’être stoppée par les services de sécurité à coup de gaz lacrymogène au niveau de la place publique, à côté du bloc administratif de la préfecture.
Vêtus de rouges, ils scandaient des slogans hostiles au pouvoir du genre : « Kassory Zero, vive la victoire, vive général Soumah, vive l’école guinéenne, les enfants à l’école, vive les négociations, à bas le gel des salaires, vive les négociations avec le SLECG…»
Interrogé à cet effet, le directeur préfectoral de l’éducation par intérim, Dembo Amirou Dramé, a confirmé à la presse locale que « ces collègues sont passés d’abord à la DPE avec une sonorisation. Je les ai invités à éteindre çà parce que réclamer un droit ne veut pas dire provoquer des histoires .Je les ai fait comprendre que le gouvernement guinéen se bat pour régler la situation là. Ce n’est pas à la dernière minute qu’il peut avoir des violences à Boké.»
Poursuivant son intervention, M. Dramé ajoute : « ils ont été invités à respecter les instructions que nous avons eues de la part du préfet, de monsieur le gouverneur et des différentes missions venues pour la sensibilisation dans notre localité. Je les ai mis quand même en confiance en leur disant de patienter et qu’une solution idoine sera trouvée à leurs réclamations. Mais, ils ne m’ont pas compris et ils ont pris la rue.»
Cette marche a créé une panique au marché central de Boké où les jeunes avaient commencé à jeter des cailloux sur les policiers. Mais pour l’heure, aucun incident majeur n’a été enregistré.