Plusieurs jours après la fin de la phase active de la fièvre à virus Ebola, au sud de la Guinée, et ce malgré toutes les promesses tenues, à la cérémonie officielle, les familles des victimes de cette épidémie, notamment les enfants, sont laissés pour compte.
En effet, malgré l’annonce de la fin de la phase active de la circulation du virus Ebola dans la région forestière par le gouvernement guinéen à travers une déclaration officielle faite par le ministre de la santé, médecin général Rémy Lamah. Et cela en référence aux normes de l’organisation mondiale de la santé. Les conséquences de cette résurgence de la fièvre Ebola en février passé sont encore visibles sur le terrain. Notamment, chez les enfants qui ont perdu leur parent.
Rencontré par notre rédaction Monsieur Daniel Didi, oncle Théophile Lamah, âgé d’environ 8 ans, orphelin de père, raconte « depuis le décès de mon frère en mars passé, j’étais dans la contrainte de partager ces quatres enfants entre la famille. C’est pourquoi moi j’ai pris deux enfants dont ce petit qui fait la deuxième année de l’école primaire et un autre qui fait le collège. Mais depuis le décès de mon frère, nous avons reçu juste un sac de riz et le kit sanitaire, avec du savon et de l’eau de javel, après ça rien d’autre », a-t-il dit.
Poursuivant, notre interlocuteur précise « Et ce qui fait encore mal dans tout ça, c’est des visites inutiles à chaque fois, des institutions et certaines structures gouvernementales, dans notre famille, pour prendre des renseignements. Mais derrière chaque passage, on ne voit rien. Ces enfants sont à ma charge, aucun soutien malgré toutes les annonces faites », conclura monsieur Daniel Didi.
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« Ma mère est morte d’Ebola, dans des conditions difficiles et c’est elle qui faisait tout pour moi. Aujourd’hui j’ai vraiment besoin d’aide, car même avoir le mangé s’est difficile à cela s’ajoute la scolarité pour les mois et années à venir. Si UNICEF, Plan Guinée,…ne nous viennent pas en aide, plusieurs enfants et moi-même, abandonneront l’école », tel est le cri de cœur de Raphaël Loua, enfant orphelin âgé de 12 ans, de la 5ème année à l’école primaire.
A noter que la résurgence de la fièvre hémorragique, à virus Ebola, en février passé dans la région forestière, a fait un total de 26 enfants orphelins et 368 autres affectés.
Pour rappel, depuis le 19 juin, le compte à rebours de 90 jours de surveillance active est déclenché. Et sera suivi de vaccinations ciblées conformément aux normes de l’OMS. C’est seulement à la fin de ces 90 jours, soit le 19 septembre, que la fin définitive d’Ebola, au compte de cette résurgence sera déclarée à condition qu’aucun nouveau cas ne soit enregistré.
