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Nouveaux horaires de travail : le mouvement syndical guinéen invite le Col. Doumbouya à rapporter son décret

Le mouvement syndical guinéen a remis en cause ce lundi 7 novembre le décret du président de la transition relatif aux nouveaux horaires du travail des fonctionnaires. C’est le contenu d’une déclaration lue par le secrétaire général adjoint de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG), Kader Aziz Camara. «C’est une violation manifeste du dialogue social», a-t-il affirmé.

Devant les travailleurs massivement mobilisés à la Bourse du travail à Kaloum, le camarade Kader Aziz Camara a rappelé que c’est avec un sentiment de profonde frustration, que les travailleurs et travailleuses de Guinée ont appris dans les medias d’État le contenu du décret publié le 02 novembre 2022, instituant les nouveaux horaires de travail en République de Guinée. Soit de 8h à 18h du lundi au jeudi, avec une pause de 2 heures, qui commence à 12 heures et qui prend fin à 14 heures. Et 8 heures à 17 heures pour les vendredis avec une pause de 2 heures qui commence à  13 heures et pour prendre fin à 15 heures.

«Cette décision ne tient pas compte des recommandations exprimées lors de la rencontre tenue le 13 juin 2022 au cabinet du ministère du Travail et de la Fonction Publique sous la présidence du secrétaire général dudit département. Elle est ainsi une violation manifeste du dialogue social qui recommande entre autres, une large concertation des partenaires sociaux sur toutes questions traitant les conditions de travail et de vie des travailleurs. Ce décret porte un sérieux revers aux acquis obtenus de hautes luttes par les travailleurs et travailleuses de la Guinée tout au long de l’évolution de notre pays», a-t-il déclaré sous les ovations des travailleurs.

Plus loin, il a indiqué que le décret, 061 PRG du 21 janvier 1963, soit 5 ans après l’accession de la Guinée à d’indépendance, tient compte des conditions de mobilité des travailleurs. «Il s’agit de la mise en disposition en quantité et en qualité suffisances des moyens de déplacement pour permettre aux agents de l’Etat d’être ponctuels aux lieux de travail. Ce qui est loin d’être le cas surtout pour la ville de Conakry qui se caractérise de nos jours par une quasi-inexistence de moyens de transport collectif devant assurer correctement le déplacement des travailleurs de leurs domiciles vers leurs lieux de travail vice-versa.

La concentration de la presque totalité des services de l’administration publique dans la commune de Kaloum qui n’a que deux voix d’accès. Avec l’interminable bouchon aggravé par un parking automobile en croissance exponentielle chaque mois. Le manque de restaurant et d’autres services traiteurs sur les lieux de travail permettant aux travailleurs de manger décemment et aux heures de pause indiquées. A ces facteurs s’ajoute l’insécurité caractérisée par les violences physique, des vols y compris à mains armées surtout les nuits pour la majorité des quartiers de Conakry.  L’inexistence  d’une  vie de famille pour les travailleurs, l’Etat de dégradation poussé des voies urbaines (…) », a-t-il cité.

Pour terminer, le syndicaliste Kader Aziz Camara a invité le chef de l’Etat de rapporter son décret afin de permettre l’ouverture des consultations préalables avec les partenaires sociaux.

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