La ville de Kérouané doit recevoir 10 kilomètres de bitume pour sa voirie. A côté de cela, il y a la construction du pont sur le Milo reliant la ville de Kérouané à Banankoro. Les travaux de cet ouvrage de franchissement long de 85 ml avaient été lancés par le président de la République en décembre 2018. Mais depuis le lancement, les travaux n’ont pas avancé.
Diallo Thierno Mamadou de la société Sintram chargée de la construction du pont parle du niveau d’avancement des travaux : « Depuis la pose de la première pierre par le président de la République, Sintram a eu la charge de ce travail. A l’heure où nous sommes, l’état d’avancement est de 8,75%. On a fini de faire le ferraillage des deux piles. On est en train de faire la centrale à béton. Elle est à 85%. Les plate-formes où on doit faire le forage des pieux sont finies au niveau de la rive droite. L’entreprise est prête à faire le démarrage effectif des travaux. »
Selon lui, le retard des travaux est dû à des facteurs social et naturel : « Ce retard est dû à beaucoup de facteurs, notamment le déguerpissement, parce que sur l’emprise de la route d’accès au pont il y a des bâtiments à déguerpir. Donc, il fallait gérer cette situation qui a mis beaucoup de retard pour ces travaux et il y a aussi la pluie de l’année dernière. En quelque sorte ce sont ces facteurs-là qui ont empêché l’avancement des travaux. »
Malgré le retard accusé, Thierno Mamadou Diallo soutient que le délai contractuel va être respecté : « Nous comptons pouvoir respecter le délai contractuel, car à l’heure où nous sommes, la mobilisation matérielle et humaine est effective. La foreuse qui est l’élément principal de ce projet doit arriver ce soir et dans la semaine qui suit nous allons commencer le forage des pieux. Ce projet va faire l’objet d’une solide collaboration que Sintram veut en faire. Donc nous mettrons tout en œuvre pour que le projet là voie le jour dans le délai contractuel. »
Le ministre des Travaux publics, Moustapha Naïté, n’a pas été content du retard : « Le pont a démarré, c’est vrai, avec une lenteur de près de 8%. C’est une des raisons d’ailleurs que nous sortons pour le constat sur le terrain. Je dois dire que nous n’avons pas été satisfait de l’évolution du travail à Kérouané. »
S’il reconnaît qu’il y a des efforts de la part de l’entreprise marocaine, Moustapha Naïté promet d’envoyer une mission de contrôle dès la fin du mois de mai : « L’entreprise reste mobilisée. Elle a redoublé d’efforts pour être dans le délai contractuel qui est le 31 décembre 2019. Nous allons envoyer une nouvelle mission d’ici la fin de ce mois pour voir si les équipements sont arrivés finalement notamment la foreuse pour faire les pieux par rapport au pont de 85 ml qui doit être réalisé. »
S’agissant de la voirie urbaine de Kérouané, le nombre de kilomètres de bitume est passé de 8 à 10. Ce qui complique un peu le travail, notamment sur le plan de paiement.
« On a expliqué aux populations que la ville de Kérouané par rapport à la voirie reste une priorité du gouvernement. Nous sommes en train de réévaluer pour voir comment reprendre après la saison des pluies la voirie de Kérouané. Vous l’aurez constaté, il y a des travaux d’assainissement qui sont réalisés depuis 2011. Ça n’a pas suivi parce que justement il y a cette négociation qui se fait de 8km à 10km et aussi les modalités de paiement que nous devons pouvoir respecter », a expliqué le ministre Moustapha Naïté