Dans son bras de fer avec la justice de son pays, l’ancien Premier ministre de la République Démocratique Congo n’entend pas se laisser faire. C’est du moins ce que nous constatons dans les médias depuis la récente annonce de la levée de l’immunité d’Augustin Matata Ponio dans le cadre d’une procédure judicaire.
C’est en partie dans les médias que se joue la bataille. Pour rappel, c’est de Conakry où il est engagé comme expert à la présidence de la République que l’avant dernier Premier ministre de Joseph Kabila a réagi à la décision de la Cour de cassation de la RDC. A cet effet, elle demande la levée de l’immunité de Ponio pour qu’il puisse être entendu par la justice. Indiquant son intention de faire face à la justice. C’était sur le réseau social tweeter.
Vingt et quatre (24) heures après, c’est par un nouveau tweet qu’il donnera de ses nouvelles. « Je viens d’arriver à Kin (Kinshasa) pour répondre à la Justice », déclare-t-il. Et d’ajouter que «je remercie les Congolais qui, par amour à la RDC, m’ont prié de ne pas revenir au pays. Je leur dis : par amour à la RDC, certains d’entre nous doivent avoir le courage de braver l’injustice ». Concluant que « les jeunes, surtout, en ont besoin ».
Dans la foulée, intervenant chez nos confrères de RFI, « l’opposant » réitère que « je n’étais pas, moi, impliqué dans la gestion de ce projet et je suis très étonné que seule la personne qui n’était pas impliquée dans la gestion est poursuivie. Je pense que c’est injuste et c’est pour cela que j’ai été obligé de rentrer pour pouvoir répondre à l’appel de la justice et de pouvoir dire la vérité. Et le plus important, c’est que la vérité triomphe quelles que soient la longueur de l’obscurité et la longueur du mensonge ».
A noter qu’il est reproché à l’ancien dignitaire de Kinshasa, un détournement de 205 millions de dollars US, dans le cadre d’un projet agro industriel. « Un acharnement politico-judiciaire », rétorque-t-il, arguant que dans le contrat, la société adjudicatrice du marché est responsable de sa mise en œuvre. Sans oublier que la décision a été prise en conseil des ministres.