La marche du front national pour la défense de la constitution (FNDC) le jeudi 7 novembre, vient confirmer, si besoin en était, que si les conditions sont créées, les manifestations de protestation peuvent se faire de façon pacifiques. C’est du moins l’une des leçons que Guineenews a tiré de la journée d’hier.
En effet, pendant que la marche se déroulait, il était loisible aux usagers de la route qui ne se sentent pas concernés par l’initiative de vaquer à leurs occupations. Grâce aux consignes de non-violence donnée par les organisateurs qui, joignant l’acte à la parole, ont mis en place un service de sécurité civile qui s’est montré à la hauteur de la tâche à lui confiée.
Présents au niveau des carrefours, les membres de ce service ont créé les conditions nécessaires pour permettre d’éviter que les manifestants bloquent le passage aux autres passants. Résultat, le trafic routier a continué au même moment que la marche se déroulait, y compris sur l’itinéraire et la très redoutée autoroute Le prince. Même si, par endroits, il a fallu céder momentanément la route aux manifestants…
Une attitude qui tend à devenir une tradition, confirmant que les manifestations ne sont violentes que quand elles se tiennent en dehors de la loi qui les consacre et les réglemente. Surtout quand le pouvoir les interdit et que les opposants bravent cette interdiction…
Tout de même, quelques manquements à corriger
C’est le cas des jeunes motards qui prenaient parfois des risques inconsidérés dans leur conduite. Mettant en danger leurs vies et celles d’autres personnes. C’est également le cas de certains jeunes manifestants qui, dans la ferveur de la marche, montaient à bord ou se perchaient sur des engins de tierces personnes pour se faire transporter, contre le grès des conducteurs. Un troisième cas très éloquent, c’est celui des jeunes qui montaient sur le toit (photo) de la cafétéria située juste sur l’esplanade du stade du 28 septembre.
Des aspects qui ne remettent pas fondamentalement en cause le caractère pacifique des manifestations, notamment au niveau du front national pour la défense de la constitution. Mais une fois corrigé, le changement enregistré permettra de parfaire le travail d’encadrement efficacement fait jusque-là par les services de sécurité civile des organisateurs.
Et si tel était le cas, ce ne serait que logique. En tout cas, si l’on tient compte de l’appel au calme et à la discipline lancé par le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, dans son discours à l’esplanade du stade du 28 septembre…